En direct
A suivre

Harkis: Sarkozy reconnaît "la responsabilité historique de la France"

Nicolas Sarkozy a reconnu ce samedi, la responsabilité de la France dans l'abandon des harkis, une promesse qu'il avait faîte en 2007. [PASCAL PARROT / POOL / AFP]

En déplacement à Perpignan samedi, Nicolas Sarkozy a tenu l'une de ses promesses de 2007. Il a reconnu la "responsabilité historique" de la France dans "l'abandon" des harkis après la fin de la guerre d'Algérie en 1962.

"La France se devait de protéger les harkis de l'histoire, elle ne l'a pas fait. La France porte cette responsabilité devant l'histoire, c'est cette responsabilité que je suis venu reconnaître ici à Perpignan", a-t-il déclaré.  

Le chef de l'Etat, candidat à sa réélection, a prononcé ces mots très attendus,  juste après avoir visité le camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) où des harkis ont été parqués à leur arrivée en France. Pour la première fois un président de la Ve République visitait ce camp.

Un dossier revenu en tête des priorités du candidat

A l'approche de la présidentielle et du 50e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, ce dossier sur les harkis était revenu en tête des priorités du président candidat à sa réélection. En 2007, Nicolas Sarkozy avait inscrit cette reconnaissance de l'abandon des harkis dans ses promesses de campagne.  

Les harkis avaient alors massivement voté pour le candidat Nicolas Sarkozy, lui attribuant 31% des suffrages au premier tour de l'élection présidentielle de 2007 contre 18% à Jean-Marie Le Pen.

Cependant, selon une récente étude du Cevipof, Marine Lepen, candidate du FN, recueillait 28% des intentions de vote de cette population, contre 26% pour le candidat UMP pour le premier tour de l'élection présidentielle de 2012.

Le FN dénonce une récupération politique

Juste avant l'arrivée du président à Perpignan, le FN avait réuni 150 personnes pour dénoncer une "opération de récupération politique".

De leur côté,  les membres de la communauté harkis ont accueilli avec prudence le geste de Nicolas Sarkozy. "C'est un premier pas", a confié Nordine Abid, responsable d'une association de harkis de l'Hérault, "mais gare aux effets de manche, le combat continue". "Il avait cinq ans pour le faire et il vient à une semaine des élections", a indiqué, Mohammed Bounoua, "c'est notre bulletin de vote qui l'intéresse, pas nous".

Une précédente reconnaissance du chef de l'Etat

Le 9 mars à Nice, Nicolas Sarkozy avait reconnu devant des représentants des harkis les "injustices" dont les autorités françaises s'étaient rendues coupables à leur encontre et reconnu que la France avait "une dette" envers eux. Une reconnaissance que les harkis avaient jugée insuffisante.

Les harkis et leurs descendants représenteraient une communauté de 500 000 personnes. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités