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Juan Carlos visé par une demande de reconnaissance en paternité

Le roi d'Espagne Felipe ( à gauche) et son père Juan Carlos à la cérémonie de la ceinture de Capitaine général des Armées au palais de la Zarzuela, à Madrid le 19 juin 2014 [Zipi / Pool/AFP/Archives] Le roi d'Espagne Felipe ( à gauche) et son père Juan Carlos à la cérémonie de la ceinture de Capitaine général des Armées au palais de la Zarzuela, à Madrid le 19 juin 2014 [Zipi / Pool/AFP/Archives]

Le Tribunal suprême, seul autorisé à juger le roi d'Espagne Juan Carlos qui a abdiqué en juin, a annoncé jeudi avoir reçu une demande de reconnaissance en paternité visant le roi.

 

La demande a été transmise au Tribunal suprême par l'Audience provinciale de Madrid mardi, en vertu de la loi, approuvée en urgence, sur le nouveau statut face à la loi de Juan Carlos, qui a gardé le titre de roi, a indiqué une porte-parole du tribunal.

Elle concerne un appel formulé par un Catalan, Alberto Sola Jimenez, qui avait été débouté en première instance en 2012 au nom du statut "d'inviolabilité" juridique, qui empêche tout tribunal de poursuivre et de juger le roi d'Espagne.

En abdiquant le 18 juin, Juan Carlos a perdu cette "inviolabilité". La nouvelle loi entrée au vigueur mi-juillet lui accorde un "aforamiento", un statut similaire à celui accordé aux parlementaires, par lequel il ne peut être jugé que devant le Tribunal suprême.

Cette haute instance doit donc désormais se prononcer sur le recours formé par Alberto Sola Jimenez, persuadé d'être un enfant adultérin de Juan Carlos.

Il avait été débouté le 9 octobre 2012 devant des tribunaux civils de Madrid, de même qu'une Belge, Ingrid Jeanne Satiau.

Leur avocate commune, Begoña Antonio Gonzalez, exigeait une décision judiciaire déclarant que son client "est le fils par voie consanguine de Don Juan Carlos Alfonso Victor Maria de Bourbon", selon les documents judiciaires.

Les deux tribunaux civils ont rejeté les demandes visant le roi, invoquant le "blindage" de la Constitution espagnole dont l'article 56 affirme: "La personne du roi est inviolable et n'est pas sujette à responsabilité".

Ingrid Jeanne Satiau et Alberto Sola Jimenez avaient décidé de déposer une demande de reconnaissance en paternité, après avoir réalisé des tests ADN montrant qu'ils sont frère et soeur à 91%, expliquait alors le journal El Mundo.

Mme Satiau a raconté à la presse avoir appris son lien de parenté supposé lorsque sa mère avait fini par lui dire un jour, en voyant le roi d'Espagne apparaître à la télévision: "Cet homme est ton père".

Depuis, elle a fait des recherches et a fini par rencontrer M. Sola, un enfant adopté, qui revendique depuis plusieurs années la paternité du roi, affirmant que sa mère biologique, fille d'un banquier connu à Barcelone, avait eu une relation avec le roi, selon la presse.

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