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Diego Maradona, une légende remuante en Argentine

Diego Maradona se fait peindre les joues aux couleurs de l'Argentine, le 1er juillet 2014 à Rio de Janeiro [Giuseppe Cacace / AFP/Archives] Diego Maradona se fait peindre les joues aux couleurs de l'Argentine, le 1er juillet 2014 à Rio de Janeiro [Giuseppe Cacace / AFP/Archives]

Diego Armando Maradona est la figure la plus emblématique de l'histoire du football argentin, mais depuis sa retraite il y a presque 20 ans, il n'en finit plus d'occuper le terrain médiatique et alimente polémique sur polémique.

La "Pelusa" (Le Bouclé), qui suit au Brésil le Mondial-2014 pour la télévision vénézuélienne publique Telesur, n'a jamais tenu sa langue et a toujours donné son opinion de façon aussi directe et sincère que possible, s'attirant quelques inimitiés.

Personnalité omniprésente, quand joue l'Argentine, Maradona est là pour donner son sentiment, analyser les matches et mettre les pieds dans le plat.

Rien qu'au cours de cette Coupe du monde, où l'Albiceleste espère lever dimanche le trophée pour la troisième fois, presque 30 ans après son dernier sacre, en 1986 au Mexique, grâce à lui, Maradona a fait parler de lui à au moins cinq reprises.

Principale cible de sa vindicte : Julio Grondona, indéboulonnable patron de la Fédération argentine de football (AFA), qui l'a démis de ses fonctions de sélectionneur après la défaite 4-0 en quarts de finale du Mondial sud-africain de 2010 face à l'Allemagne, son adversaire dimanche à Rio de Janeiro.

De ce jour, a débuté une guerre ouverte entre le grand manitou du ballon rond argentin, en poste depuis 35 ans, et l'idole du pays.

En à peine un mois, Maradona a fustigé la corruption de la Fifa, le contrôle antidopage imposé à sept joueurs costariciens après leur victoire contre l'Italie, il a qualifié de pervers Julio Grondona, et après la déroute du Brésil face aux Allemands en demi-finales (7-1), il s'est moqué des auriverdes, en détournant un chant de supporters, au cours de son émission "De Zurda" (De la gauche).

- "L'Argentine peut gagner" -

Bruyant retraité, ses prises de positions tranchées sont toujours écoutées avec attention, fort de son image de footballeur du peuple, celui qui a porté l'Albiceleste aux premières loges du football mondial durant une décennie.

Au cours de la compétition actuelle, il n'a pas mégoté les encouragements à la sélection argentine. Il a toujours cru en cette génération et se montre confiant dans la victoire au stade Maracana de Rio de Janeiro.

Diego Maradona, le 22 mai 1990 avant un match amical Argentine - Israel, à Tel Aviv [Sven Nackstrand / AFP/Archives]
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Diego Maradona, le 22 mai 1990 avant un match amical Argentine - Israel, à Tel Aviv

"Une fois encore l'Argentine dans une finale. Le maillot argentin avait perdu un peu de prestige, aujourd'hui, il le retrouve", a-t-il déclaré dans son émission après la victoire aux tirs au but en demi-finales contre les Pays-Bas.

L'ancien attaquant, avant le début de la Coupe, avait parié sur la victoire de son pays, et ce qui semblait audacieux à l'époque pourrait dimanche devenir réalité.

"L'Argentine peut gagner le Mondial. On peut en attribuer le crédit à (Alejandro) Sabella", a-t-il déclaré dans une conversation téléphonique avec la chaîne de télévision C5N.

A 53 ans, après avoir connu les hauts (les trophées et la renommée mondiale) et des bas (la drogue, la prise de poids, les conflits familiaux), Maradona, ami affiché de Fidel Castro ou du défunt Hugo Chavez, reste au premier plan dans les médias.

Il a levé la Coupe du monde comme joueur il y a 28 ans, et aucun doute que depuis son poste actuel, il espère la brandir à nouveau.

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