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Travail dissimulé et défaut de licence: une nouvelle enquête vise Dieudonné

L'affiche d'un spectacle de Dieudonné au Théâtre de la Main d'Or, à Paris, le 16 janvier 2014 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] L'affiche d'un spectacle de Dieudonné au Théâtre de la Main d'Or, à Paris, le 16 janvier 2014 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Le parquet de Paris a diligenté mi-mars une nouvelle enquête préliminaire visant le polémiste Dieudonné, cette fois pour défaut de licence dans sa salle de spectacles et travail dissimulé, a indiqué mardi une source judiciaire confirmant une information du Parisien.

En pleine polémique sur la "quenelle" de Dieudonné, geste antisémite pour ses détracteurs, anti-système pour ses partisans, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) avait relevé en janvier que l'humoriste controversé ne disposait pas des licences indispensables pour organiser des spectacles dans la salle de la Main d'Or à Paris.

Un porte-parole de la Drac avait expliqué que le parquet, saisi par la préfecture d'Ile-de-France, pouvait décider d'engager des poursuites.

Les propriétaires du théâtre de la Main d'Or demandent par ailleurs l'expulsion de Dieudonné qui s'y produit depuis quinze ans. Le tribunal correctionnel de Paris rendra sa décision le 23 septembre.

L'enquête préliminaire ouverte le 17 mars concerne également des faits présumés de travail dissimulé, une infraction qui concernerait Dieudonné lui-même, qui n'aurait pas été régulièrement déclaré comme salarié, tout comme deux comédiens qui ont joué dans une pièce, "Le Mariage pour tous", a précisé la source judiciaire.

La société de production de Dieudonné, les Productions de la plume, et sa gérante, Noémie Montagne, compagne du polémiste, sont concernées par cette enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.

La justice a lancé depuis le début de l'année plusieurs enquêtes concernant le polémiste: pour organisation frauduleuse d'insolvabilité, blanchiment et abus de biens sociaux; pour avoir fait appel aux dons auprès de ses fans pour payer des amendes, ce qui est illégal; pour incitation à la haine raciale et pour injure publique.

Il sera jugé le 26 novembre pour ses propos antisémites contre le journaliste de France Inter Patrick Cohen, le 28 janvier 2015 pour l'appel aux dons et le 3 février 2015 pour injure à l'encontre de Manuel Valls, qualifié en août dernier de "Mussolini à moitié trisomique".

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