Mondial: les joueurs dictent également les modes

Très apprêtés lors des entraînements, des conférences de presse ou dans les aéroports du Brésil, les joueurs du Mondial savent que des milliers de caméras sont pointées sur eux et qu'ils ne sont pas que des icônes du football, mais aussi de la mode... ce dont les marques profitent.

Sur les terrains, ils arborent tatouages ou coupes de cheveux fashion. Mais leur image ne se limite pas à celle de sportifs sortant des vestiaires.

Cristiano Ronaldo a fait frémir les réseaux sociaux en apparaissant dimanche lors du match Portugal-Etats-Unis avec des cheveux coupés en forme d'éclairs.

C'est que le look de CR7 est aussi étudié que ses prouesses sur la pelouse. De même que pour David Beckham, Pep Guardiola, Olivier Giroud, Claudio Marchisio, Neymar ou Keisuke Honda.

Certains sont des superstars. Mais une nouvelle génération rêve aussi de contrats d'image multi-millionnaires. Et de devenir modèles pour des grandes marques.

Peu avant le Mondial, le Ballon d'or a provoqué une petite révolution en posant nu dans Vogue au côté de sa compagne, le mannequin Irina Shayk.

Un bon coup de Vogue Espagne, tandis que la version brésilienne mettait en une l'astre de la "Seleçao" Neymar avec le top Gisele Bündchen.

Autre coup d'édition, la photo torse nu de l'attaquant français Giroud dans le magazine homosexuel Têtu.

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Un tatouage du jojuer français Olivier Giroud à Ribeirao Preto au Brésil, le 16 juin 2014

[Franck Fife / AFP/Archives]

Une des images les plus emblématiques est la photo des sélections descendant des avions en costume-cravate. Les marques se battent pour les habiller, mais les équipes ont généralement des contrats avec des entreprises nationales.

De même qu'en Afrique du Sud en 2010, la sélection anglaise (éliminée) a laissé de côté les griffes select et opté pour un austère costume de laine gris Marks and Spencer. Vendus 199 livres (250 euros), ils se sont écoulés comme des petits pains.

Mais leur prix a fait jaser. "Il coûte 199 livres, je me demande comment se sent avec un joueur qui gagne 100.000 livres par semaine", a commenté sur Twitter Always Boleh.

- 'De plus en plus coquets' -

Beaucoup plus abordable quoi qu'il en soit que l'élégant costume signé Dolce & Gabbana revêtu par la sélection italienne (éliminée) depuis 2006, avec gilet boutonné et cravate discrètement siglée du drapeau italien.

"Simple, ajusté, élégant", a tranché la revue britannique de mode masculine GQ à propos de l'ensemble de l'équipe d'Angleterre. "Ca n'est pas le costume le plus évident pour un séjour estival en Amérique du Sud, mais qu'espériez-vous ? Un costume safari en lin avec des sandales ?", a commenté la revue.

Mais choisir une tenue à la portée de tous a un coût. "Quand ils sont accessibles, les costumes font des victimes collatérales, dans ce cas, l'élégance", a estimé le magazine Esquire.

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L'attaquant brésilien Neymar lors du match du mondial contre le Cameroune à Brasilia, le 23 juin 2014

[Pedro Ugarte / AFP/Archives]

Quand il s'agit de mode, la France n'est jamais en reste et "les Bleus" ont signé avec une grande marque de sur-mesure connue pour habiller hauts dignitaires et chefs d'entreprises.

Armani Jeans, Lanvin, Paul Smith, Hackett, Trussardi ou Roberto Verino : d'innombrables marques ont signé des contrats d'image avec des clubs de foot.

Et il ne s'agit pas seulement de les habiller. Beaucoup de joueurs feront bientôt des campagnes publicitaires pour des marques de gel, de caleçons, de montres et autres accessoires de la toilette masculine.

Les tatouages ou les coupes de cheveux sont un sujet à part. "Les joueurs sont de plus en plus coquets", affirme la Brésilienne Marta, la meilleure footballeuse du monde, commentant une caricature la représentant à l'entraînement au côté de la star Neymar tandis que celui-ci se regarde dans un miroir sans cesser de se coiffer.