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Inès de la Fressange, Parisienne chic et femme d'affaire avertie

Inès de la Fressange à côté du logo de la marque japonaise Uniqlo, le 9 avril 2014 à Paris [Eric Feferberg / AFP] Inès de la Fressange à côté du logo de la marque japonaise Uniqlo, le 9 avril 2014 à Paris [Eric Feferberg / AFP]

Fin mars, sous la pluie, des Japonaises ont fait la queue devant les magasins Uniqlo pour être les premières à acheter la collection d'Inès de la Fressange, qui s'est arrachée dans le monde entier. Un nouveau succès pour l'ex-égérie vedette de Chanel, devenue une femme d'affaires avertie.

"Je vais faire une injection de Botox et je reviens!", lance Inès de la Fressange au photographe de l'AFP, avant de démarrer la séance de pose. Les interviews s'enchaînent, mais l'ex-top model ne se départit pas de son sens de l'humour.

Et elle a quoi être de bonne humeur. La collection qu'elle a créée avec la marque japonaise Uniqlo s'est tellement bien vendue que plusieurs articles étaient épuisés quelques jours après leur mise en rayon. Sa deuxième collection, pour l'automne et l'hiver prochains, est déjà terminée. Et il est déjà question de la troisième.

L'ex-mannequin montre volontiers "le manteau magique qui va à tout le monde, qu'on soit petite ou grande", "les chemises imprimées qui font un peu vintage", la veste à rayure tennis "qu'on peut mettre avec une chemise à fleurs pour être moins coincée".

Comment expliquer un tel succès? Pour le directeur artistique d'Uniqlo, Naoki Takizawa, "les personnes qui ont acheté cette collection on voulu acheter un bout de l'histoire d'Inès".

Elle a démarré le mannequinat à 17 ans et n'a pas tardé à devenir l'égérie de Chanel, détonnant sur les podiums avec son grand sourire et sa coupe courte, marquant les esprits avec son élégance naturelle et décontractée. Elle a été choisie comme modèle pour le buste de Marianne en 1989.

En 2010, elle écrit "La Parisienne" (Flammarion). Le succès est encore au rendez-vous en France et à l'étranger. Le livre s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde, dont 150.000 au Brésil; il a été traduit dans une vingtaine de langues. A 50 ans passés, elle devient partout dans le monde le symbole de la Parisienne chic.

"Pendant longtemps je n'y ai pas cru, je me disais que la Parisienne était comme les autres femmes. Mais elle arrive à faire un look avec des vêtements pas chers. Elle sait se mettre en valeur plutôt que mettre en avant les vêtements", dit-elle, en chemise bleu denim, pantalon blanc, chaussures Roger Vivier au pied.

Les clientes japonaises qui se sont arrachées sa collection avec Uniqlo "avaient toutes lu le livre d'Inès", raconte Naoki Takizawa.

- Le retour de sa marque -

Inès de la Fressange, le 9 avril 2014 à Paris [Eric Feferberg / AFP]
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Inès de la Fressange, le 9 avril 2014 à Paris

Inès de la Fressange est l'un des top models à avoir le mieux réussi sa carrière post-mannequinat. Elle est consultante pour des marques, ambassadrice de Roger Vivier, égérie de L'Oréal depuis 2011. Elle relève, sourire aux lèvres, qu'elle apparaît également dans une publicité pour l'assureur Allianz.

Surtout, elle a retrouvé récemment l'usage de la marque à son nom, qu'elle avait créée en 1991. En conflit avec son actionnaire, elle s'en était séparée en 1999 et avait perdu ses droits. "C'est très désagréable de voir des produits qu'on n'aime pas avec son nom dessus", confie-t-elle.

Mais la marque a été rachetée en 2013 par Fabrice Boé, ancien président de Prisma Presse et ancien dirigeant de Lancôme et Hermès, accompagné d'un pool d'investisseurs. Avec Inès de la Fressange à la direction artistique, il prévoit d'atteindre un volume de ventes de 200 millions de dollars (144 millions d'euros) d'ici à la fin 2014.

"Tous les ans, je prends la bonne résolution de me la couler douce. Et puis il y a des opportunités formidables", lance-t-elle avec son grand sourire.

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