En direct
A suivre

Le dernier discours hilarant du maire de Londres

Le maire de Londres, Boris Johnson, lors de la conférence annuelle à Manchester du Parti conservateur, le 1er octobre 2013 [ / AFP] Le maire de Londres, Boris Johnson, lors de la conférence annuelle à Manchester du Parti conservateur, le 1er octobre 2013 [ / AFP]

Le maire de Londres, Boris Johnson, a galvanisé mardi les troupes du Parti conservateur réunies en conférence annuelle à Manchester, en Angleterre, en comparant l'opposition travailliste à l'épave du Concordia et en s'en prenant à la Russie et ses sushis empoisonnés.

 

Dans un discours enlevé qui a suscité l'enthousiasme, le flamboyant et excentrique Boris Johnson, cheveux blonds en pétard comme à son habitude, a confirmé son statut d'humoriste sans égal du parti au pouvoir.

Il a toutefois pris soin d'insister sur sa loyauté à l'égard du Premier ministre David Cameron, faisant régulièrement des références au bon travail de "Dave" et de ses collègues ministres.

A la même période l'an dernier, Boris Johnson flirtait avec une popularité record après sa réélection et le succès des jeux Olympiques de Londres. Nombreux étaient alors ceux qui l'imaginaient en possible successeur à David Cameron. Cette éventualité semble aujourd'hui moins d'actualité, le Premier ministre bénéficiant des signes de reprise économique.

En vue des élections législatives de 2015, Boris Johnson a appelé à faire barrage à l'opposition travailliste.

"Voulons-nous les remettre sur le pont quand ils ont fait échouer le bateau ?", a-t-il lancé. "Je me suis retrouvé dans une position difficile en les comparant au Concordia (...). Que pensez-vous du Titanic ? Est-ce plus acceptable ?", a-t-il demandé, fidèle à son sens de la provocation.

Il a refusé de dire s'il envisageait de se présenter au Parlement en 2015, ce qui l'obligerait à mettre un terme, un an plus tôt que prévu, à son mandat de maire. Mais David Cameron a déjà promis de lui réserver "un accueil chaleureux" si tel était son choix.

Boris Johnson s'est moqué de ces rumeurs en faisant référence à l'ancien Premier ministre français Alain Juppé, qui cumulait ses fonctions avec celles de maire de Bordeaux (sud-ouest). "C'est le genre de trucs qu'ils font en France, être maire et Premier ministre. C'est une très bonne idée", a-t-il jugé, provoquant l'hilarité générale.

Le maire s'en est également pris aux récents commentaires d'un responsable russe qui avait estimé que le Royaume-Uni ne serait "en fin de compte qu'une petite île".

"Je ne veux pas prendre de risque de trouver du polonium dans mes sushi" en argumentant "avec le Kremlin", a-t-il prévenu, en faisant référence à l'empoisonnement au polonium de l'opposant russe Alexander Litvinenko à Londres en 2006, que le Royaume-Uni attribue à Moscou.

Mais Boris Johnson a rappelé que de nombreux riches Russes avaient élu domicile à Londres, capitale dotée de nombreux atouts, dont d'immenses espaces verts.

"Ecoute ça, Vladimir Poutine. C'est en partie grâce à nos récoltes incroyables de concombres, camarade, que Londres contribue maintenant à près de 25% du PIB du Royaume-Uni", a-t-il affirmé, assurant que 2 millions de concombres étaient produits dans la région de Londres par an.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités