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Christophe Maé sort un nouvel album, influencé par les sons de la Nouvelle-Orléans

Christophe Maé chante sur la scène des Francofolies de La Rochelle le 12 juillet 2011 [Pierre Andrieu / AFP/Archives] Christophe Maé chante sur la scène des Francofolies de La Rochelle le 12 juillet 2011 [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Champion des ventes avec ses deux premiers albums, Christophe Maé est "tombé sous le charme" de la Nouvelle-Orléans, où il a trouvé un havre musical, pour son troisième disque "J'veux du bonheur", confie-t-il à l'AFP.

"Voyager, c'est quelque chose qui m'inspire. Certains ont besoin de lire, d'autres de regarder des films, moi c'est regarder des films et voyager qui me font le plus de bien", explique le chanteur de 37 ans, révélé par la comédie musicale "Le Roi Soleil".

Son premier album, "Mon paradis" (2007), était inspiré par la Corse et la Jamaïque de Bob Marley. "On trace la route", meilleure vente de disques en 2010, était née de sa rencontre avec Youssou N'Dour et de la découverte de l'Afrique.

Pour "J'veux du bonheur", publié lundi, Christophe Maé a remonté la mythique route du blues du Sud-Est des Etats-Unis, réalisant un "rêve de gosse".

"Quand j'avais 14-15 ans, je voulais être harmoniciste, mon rêve c'était de faire les choeurs derrière les grandes vedettes. Je travaillais l'harmonica en écoutant les vieux bluesmen: Sonny Boy Williamson, Junior Wells... Forcément, je me documentais un petit peu et je savais que c'était là-bas que cette histoire était née", se souvient-il.

Le musicien est parti une première fois en famille pour sillonner le Sud des Etats-Unis. "Tombé sous le charme" de la Nouvelle-Orléans, il y est revenu à peine quinze jours plus tard, accompagné d'un ami musicien.

"Là, on a vraiment traîné dans les clubs de jazz de la Nouvelle-Orléans, on était dehors tous les soirs, je sortais l'harmonica et je faisais le boeuf. Même dans la journée, on s'introduisait chez des gars qui faisaient la manche en jouant sur les trottoirs...", confie-t-il de son accent chantant.

Christophe Maé chante sur la scène des Victoires de la musique, à Paris, le 8 mars 2008 [Bertrand Guay / AFP/Archives]
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Christophe Maé chante sur la scène des Victoires de la musique, à Paris, le 8 mars 2008

"Ca m'a fait beaucoup de bien: retomber un peu dans l'anonymat et pouvoir vivre normalement. C'est pour ça que je fais ce métier, pour rencontrer les gens, me nourrir de leur expérience, ça a toujours été mon moteur", ajoute-t-il.

Christophe Maé raconte avoir été marqué par la vision d'une procession sortant d'une église, grave d'abord, puis se faisant de plus en plus joyeuse à mesure qu'elle se laissait entraîner par le chant.

"Je m'oublie complètement"

"C'est vraiment ma conception de la musique. Quand j'écris, je préfère avoir un rythme un peu chaloupé qui n'enlève rien à la profondeur. Je n'ai pas envie de tomber dans le pathos", dit-il.

Le chanteur aux yeux clairs est rentré de ses voyages avec des bribes de chansons et l'envie de parsemer son album de touches cajun, avec notamment des cuivres, et de zydeco, styles de musique dont l'accordéon diatonique est l'emblème.

Mais alors que nombre de ses collègues nourrissent le fantasme d'enregistrer aux Etats-Unis avec des musiciens du cru, lui a préféré confectionner "J'veux du bonheur" en France.

"Je n'avais pas envie de faire tout un album +new-orleans+ non plus et puis j'ai besoin d'être aux commandes et la barrière de la langue est hyper importante", explique-t-il.

A partir de samedi, Christophe Maé retrouvera la scène pour des festivals, avant une tournée à l'automne qui le verra investir le Palais des Sports de Paris pour 13 soirées.

Il sera notamment accompagné par un "marching band", ces fanfares américaines où les musiciens dansent autant qu'ils jouent.

"Danser, c'est quelque chose de plus fort que moi. Sur scène, je m'oublie complètement, je reste concentré sur le texte et le reste du corps fait ce qu'il veut. Des fois, j'aimerais essayer d'être plus posé... Mais ça viendra plus tard, quand je n'arriverai plus à marcher!", lance-t-il.

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