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La basilique de Saint-Denis pourrait bientôt retrouver sa flèche

[CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Le gouvernement a donné mercredi son feu vert, sous conditions, au projet de reconstruction de la flèche de la basilique de Saint-Denis.

Élevée au début du XIIIe siècle et démontée à la suite d'une tornade survenue en 1846, elle était haute de 86 mètres et constituait un monument inestimable de l'Histoire en tant que nécropole des rois de France. Le projet, porté par la mairie de Saint-Denis, propose de la reconstruire à l'identique. Le 30 janvier, la Commission des monuments historiques avait émis (par huit voix contre six et deux abstentions) des réserves sur le projet, en demandant notamment des précisions sur la solidité de l'ouvrage.

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Le coût des travaux de reconstruction de la flèche est estimé à 13 millions d'euros. La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a décidé d'aller de l'avant après avoir rencontré la semaine dernière des élus locaux. Dans un communiqué, elle a dit vouloir «favoriser ce projet de "chantier école" et a décidé de suivre les recommandations de la Commission nationale (des monuments historiques) en donnant son accord au lancement des études».

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Celles-ci devront «faire la preuve du caractère exceptionnel du chantier de la flèche en matière d'utilité sociale, d'adhésion et de participation populaire», mais aussi «apporter toutes les assurances, au regard d'investigations complémentaires qui restent à conduire, que le massif occidental de la basilique pourra supporter sans dommage le chantier et le poids d'une tour et d'une flèche reconstruite» et enfin démontrer que l'opération sera «autofinancée» grâce aux recettes générées par la visite du chantier et le mécénat.

Président du comité de soutien pour la reconstruction de la flèche après avoir été président de l'association pour la reconstruction de la frégate de La Fayette, «L'Hermione», l'écrivain et académicien Erik Orsenna s'est réjouit de la décision du ministère de la Culture. Le chantier de l'Hermione avait attiré à Rochefort (Charente-Maritime) 4,6 millions de visiteurs, dont la visite payante avait financé à plus de 60 % le projet.

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