Du 28 septembre au 16 janvier, Le Grand Palais accueille sa première grande rétrospective d'Hergé, le père de Tintin, mais aussi graphiste de talent et grand amateur d'art.
Jadis art underground, la bande dessinée a depuis longtemps franchi les portes des institutions culturelles. Néanmoins, il est plus rare de voir les grands musées se consacrer entièrement au neuvième art. Il y a près de dix ans, le centre Pompidou avait néanmoins accueilli Hergé en ses murs, et la Belgique possède son propre musée Hergé. C'est d'ailleurs ce dernier, conjointement avec le Grand Palais, qui est à l'origine de la rétrospective du roi de la «Ligne claire» à Paris.
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Des centaines de planches y retraceront l'ascension combinée de l'artiste belge et celle de Tintin, dont les aventures sont publiées pour la première fois dans Le Petit Vingtième, le 10 janvier 1929. Des planches de Quick et Flupke, Jo, Zette et Jocko, d'autres personnages de Hergé, complètent ce voyage.
© Hergé/Moulinsart 2016
L'exposition tend à montrer aussi Hergé sous un autre jour : celui de l'amateur d'art et du graphiste (l'homme a fait ses armes de dessinateur dans la publicité). Des artistes, dont Andy Warhol, s'intéressèrent d'ailleurs au travail du génial papa du Capitaine Haddock.
©The Andy Warhol Foundation dor the Visual Arts, Inc. / ADAGP, Paris 2016 - © Jean-Pol Stercq / ADAGP, Paris 2016
La jeunesse d'Hergé sera également l'un des aspects abordés par l'exposition : on devrait y voir les premiers dessins de l'auteur (à l'époque appelé Georges Rémi, son véritable nom) alors qu'il était encore scout. L'exposition se tourne aussi vers l'intérêt d'Hergé pour les autres cultures, notamment l'Orient qui débuta avec sa rencontre décisive avec un jeune dessinateur chinois : Tchang Tchong-jen, qui inspirera le personnage de Tchang, apparu pour la première fois dans le Lotus bleu.
«Hergé», du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017 au Grand Palais.