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Qui étaient les trois principales maîtresses de Louis XIV ?

De gauche à droite : Elisa Lasowski (Marie-Thérèse), George Blagden (Louis XIV), Anna Brewster (Montespan), et Noémie Schmidt (Henriette).[Thibault Grabherr pour Canal+]

Louis XIV ne passe pas pour être le monarque français à avoir eu le plus de maîtresses. Les historiens lui prêtent toutefois 12 relations au cours de sa vie. Alors que Canal+ s'apprête à diffuser la série "Versailles", voici les trois maîtresses qui ont le plus marqué la cour du Roi Soleil.

Certaines s’apparentent à des enfantillages, à l’instar de ses amours de jeunesse pour les nièces de Mazarin, Marie et Olympe Mancini. Adulte, il fréquente un temps Anne de Rohan-Chabot et Catherine-Charlotte de Gramont et, en 1660, il se marie avec Marie-Thérèse d’Autriche qui lui donne six enfants. Mais l'Histoire retiendra d'autres figures dont trois maîtresses qui ont accompagné Louis XIV au moment de sa splendeur, avant que le roi ne décide de se marier à Versailles morganatiquement, (sans droit de succession) avec Madame de Maintenon.

Henriette d’Angleterre

versailles2.jpg[Thibault Grabherr pour Canal+]

Petite-fille d’Henri IV et sœur du roi d’Angleterre Charles II, Henriette d’Angleterre est en réalité la cousine germaine de Louis XIV. Elle passe son enfance au Louvre et est mariée en 1661, à 17 ans, à son cousin Philippe d’Orléans, le frère de Louis XIV. De cette union naissent quatre enfants. Mais Philippe d’Orléans délaisse volontiers son épouse pour les hommes. Très proche de Louis XIV, la cour a rapidement prêté à ces deux cousins une liaison mais elle n’a jamais été clairement établie. À Versailles, Henriette remplit ses devoirs avec grâce et élégance. Elle est la «reine» de plusieurs fêtes données par le Roi.

Elle n’est pas seulement une délicate rose anglaise pleinement consciente de ses obligations dynastiques, elle est aussi une femme politique qui a su se faire une place dans un monde d’hommes. Mais elle perd peu à peu le cœur de Louis XIV d’abord au profit de Mademoiselle de La Vallière, puis de Madame de Montespan. Prête à tout pour retrouver l’amour se sa vie, elle accepte de devenir un pion de son échiquier politique en scellant le traité secret de Douvres entre la France et l’Angleterre (1670), quitte à exacerber la jalousie de son mari, systématiquement écarté des charges importantes par son frère. La belle décèdera d’une péritonite au château de Saint-Cloud le 30 juin 1670 à 26 ans.

Louise de La Vallière

versailles1.jpg[© Tibo & Anouchka / Capa Drama / Zodiak Fiction / Incendo / Canal+]

Dans l’Histoire, elle est restée comme la première maîtresse officielle de Louis XIV. Leur idylle durera près de cinq ans. Et pourtant au départ, leur passion devait être un paravent pour masquer la relation du Roi avec Henriette d’Angleterre. Finalement, Louis XIV sera séduit par cette jeune fille élevée aux côtés des ses cousins qui connaît la musique, le chant et la danse. Elle est de surcroit discrète et sincère. Pour Sainte-Beuve elle symbolisait, l'«amante parfaite», celle qui aime pour aimer, sans orgueil ni caprice, sans ambition ni vanité. Mais Louise, très pieuse, sait que cette relation adultère ainsi que les quatre enfants qu’elle porte successivement entre 1663 et 1667 sont durement condamnés par l’Eglise et la mère de Louis XIV, Anne d’Autriche.

A la mort de cette dernière, en 1666, Louis XIV affiche publiquement sa relation avec elle. Mais l’arrivée de la splendide Madame de Montespan la détourne d’elle. Les deux maîtresses doivent cohabiter. Elle passe de la timide maîtresse enceinte à la martyre en pénitence, suppliant le roi de la laisser partir de la cour pour entrer dans le très austère couvent des Grandes-Carmélites du faubourg Saint-Jacques et se réconcilier enfin avec Dieu. Elle prononce ses vœux en 1675 et meurt en 1710.

Madame de Montespan

versailles3.jpg[© Tibo & Anouchka / Capa Drama / Zodiak Fiction / Incendo / Canal+]

Née Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, Madame de Montespan fut sans nul doutes la femme fatale de la cour de Louis XIV. Sublime, plein d’esprit et de grâce, elle figurait aussi parmi les femmes les plus ambitieuses de Versailles. Bien établie à la cour, elle a l’art d’utiliser sa position et son sens inné de la répartie pour atteindre son seul et unique objectif : Louis XIV. Elle y parvient à partir de mai 1667. Elle doit d’abord cohabiter avec Mademoiselle de La Vallière avant de définitivement l’écarter en 1674. Mais leur relation suppose un peu de tenue. En effet, Madame de Montespan est mariée, alors que La Vallière ne l’est pas. Le scandale est proche. Louis XIV n’en a cure et il lui attribue un appartement non loin de ceux du monarque.

Et surtout les grossesses s’enchainent entre 1669 et 1678. Le roi et La Montespan eurent sept enfants, dont six furent légitimés. Orgueilleuse, fastueuse, on lui prêta une influence certaine dans les affaires du royaume. Ce qui est certain, c’est que la décennie qu’elle a passé auprès de Louis XIV est probablement la plus éclatante du règne du Roi Soleil. A partir de 1680, elle fut mêlée à la ténébreuse affaire des poisons. Son amant a commencé à se détourner d’elle pour des femmes plus jeunes. Quand il ne se confiait pas à Madame de Maintenon, sa future maitresse et épouse morganatique. Madame de Montespan resta néanmoins à Versailles, maria ses enfants et mourut en 1707.

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