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La chanteuse de La Lambada probablement assassinée par un proche

La chanteuse brésilienne Loalwa Braz Vieira, interprète du tube mondial La Lambada, a été retrouvée morte carbonisée dans sa voiture calcinée, jeudi à Saquerema, sur le littoral de la région de Rio de Janeiro.

Quelques heures après la découverte de son cadavre, la police a annoncé l'arrestation de trois hommes de 18 à 23 ans, présentés comme les auteurs du meurtre. Parmi eux, Wallace de Paula Vieira, 23 ans, le gardien de son auberge, entendu initialement comme témoin avant d'être confondu par ses approximations et de passer aux aveux.

Les deux autres hommes ont ensuite été arrêtés, en possession de la carte bancaire et du téléphone portable de la victime. Selon la police, les trois hommes auraient profité de l'absence d'hôtes dans l'établissement cette nuit-là pour s'introduire dans la bâtiment et le cambrioler. Face à ces visiteurs, Loalwa Braz Vieira aurait tenté de résister avant d'être rouée de coups et d'être emportée dans sa propre voiture, évanouie.

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Cette fuite aurait duré à peine un kilomètre, avant que la voiture tombe en panne. C'est alors que les voleurs auraient décidé d'y mettre le feu, laissant leur victime mourir carbonisée. La brigade locale des pompiers avait au départ été appelée dans la nuit pour intervenir sur un incendie au domicile de la chanteuse. Arrivés sur place, les pompiers avaient rapidement reçu un second appel signalant qu'une voiture était en train de brûler à proximité.

Avec le groupe franco-brésilien Kaoma, elle avait connu la gloire en 1989 avec «La Lambada». Ce hit tropical était accompagné d'un clip vidéo exotique et sensuel mettant en scène un couple de métis brésiliens dansant sur la plage dans un style chaloupé et très collé-serré, qui a considérablement contribué à son succès planétaire. L'album sur lequel figurait la chanson s'était vendu à près de quinze millions d'exemplaires et avait même été repris dans la publicité d'Orangina.

Considérée comme l'une des vingt voix les plus entendues dans le monde, selon le Guinness des Records, elle avait vendu près de trente millions d'albums au cours de sa carrière, qui a duré près de quatre décennies. Au Brésil, Loalwa Bras s'était déjà fait un nom bien avant La Lambada.

Née à Rio d'un père chef d'orchestre populaire et d'une mère pianiste classique, elle avait entamé sa carrière à l'âge de 13 ans, s'orientant vers les sonorités du jazz. Appréciée par les monstres sacrés de la musique brésilienne, elle avait enregistré ou partagé la scène avec Gilberto Gil, Caetano Veloso, Tima Maia, Gal Costa ou Maria Bethânia.

Une vie mouvementée

Elle s'était installé en 1985 en France où elle avait vendu 700.000 exemplaires de son tube et rempli le Palais des Sports. «C'est triste, c'était une femme chaleureuse, sympathique, mais aussi fragile qui a pas mal souffert et traversé beaucoup d'épreuves», a témoigné Ricardo Vilas, un chanteur brésilien exilé en France sous la dictature militaire brésilienne et qui l'a connue à Paris.

«Elle avait soudainement gagné beaucoup d'argent et acquis une célébrité mondiale. Elle n'y était pas préparée. Du coup, elle se mettait dans des embrouilles compliquées avec des types louches qui gravitaient dans son entourage. Avec l'argent de la Lambada, elle avait acheté un château, mais elle avait ensuite eu des problèmes avec le fisc. Elle s'était éprise d'un boxeur qui la battait», raconte-t-il. 

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