L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a décidé de mettre en Une de son numéro de samedi un dessin un peu particulier. Le nouveau président des Etats-Unis y figure en «terroriste» qui décapite la statue de la Liberté.
Le dessin, sujet à controverse, montre Donald Trump en train de brandir de sa main droite la tête tranchée de «La Liberté éclairant le monde» et de l'autre un couteau ensanglanté. En bas à droite, on peut lire «America first» («l'Amérique d'abord») : le mantra du nouveau chef d'Etat.
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«Je sais ce que les ennfants ressentent»
L’artiste qui en est à l'origine, Edel Rodriguez, est un réfugié politique cubain arrivé aux États-Unis en 1980. «J’avais neuf ans quand je suis arrivé ici, donc je m’en souviens bien. Je me souviens de ce que j’ai ressenti et je sais ce que les petits enfants ressentent lorsqu’ils quittent leur pays», a-t-il confié au Washington Post.
«Je m’en souviens et cela me fait de la peine que l'on empêche aujourd’hui encore des enfants de venir aux États-Unis».
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— SPIEGEL Medien (@SPIEGEL_Medien) 4 février 2017
Très partagé sur les réseaux sociaux, le dessin n'est pas au goût de tous. Le vice-président du Parlement européen Alexander Lambsdorff juge cette Une «de mauvais goût». Il estime que cela «joue d'une manière abominable avec la vie des victimes du terrorisme».
Aux Etats-Unis, le Washington Post a qualifié la carricature de «stupéfiante», alors que Fox News s'est fendu d'un «bizarre».
En novembre 2016, après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, avait déjà choisi ce dernier pour sa Une. Il apparaissait sous la forme d'une comète fulminante en train de fondre en direction de la Terre.
An early look at next week's cover, “Liberty’s Flameout,” by John W. Tomac: https://t.co/qPXqZjuW1q pic.twitter.com/Uu6Hx4QdIC
— The New Yorker (@NewYorker) 3 février 2017