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Si les négociations d'Astana échouent, les rebelles syriens «continueront le combat»

L'objectif pour le régime est aussi de faire avancer une solution politique «globale» après près de six ans de guerre.[LOUAI BESHARA / AFP]

Les rebelles syriens qui refusent de négocier directement avec les émissaires de Bachar al-Assad, au premier jour des pourparlers de paix à Astana, ont indiqué qu'ils «continueront le combat» si les négociations échouent, a prévenu lundi un porte-parole de la délégation rebelle.

Les négociations à l'hôtel Rixos, dans la capitale kazakhe, rassemblent pour la première fois le régime de Damas et des combattants rebelles. Lors des tentatives vaines de négociations à Genève en 2012, 2014 et 2016, des opposant syriens, souvent en exil, étaient assis en face de représentants de Bachar al-Assad.

A Astana, ces opposants sont désormais cantonnés à un rôle de conseillers au service des rebelles, émanation de l'insurrection sur le terrain. Si les deux camps ont parlé pendant des semaines de négociations directes, les rebelles ont finalement choisi à la dernière minute de ne pas faire face à la délégation du régime.

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«La première session des négociations ne sera pas en face à face car le gouvernement n'a pas respecté jusqu'à présent ce à quoi il s'est engagé dans les accords du 30 décembre», instaurant un cessez-le-feu en Syrie, a indiqué Yehya al-Aridi, un porte-parole de la délégation des rebelles. Les rebelles reprochent notamment aux forces gouvernementales de poursuivre les combats près de Wadi Barada, zone clé pour l'approvisionnement en eau de la capitale syrienne, Damas.

Améliorer l'accès à l'aide humanitaire

Les deux partis devaient, ce lundi, tenir leur premier round de négociations depuis le début de la guerre en Syrie, qui doit se concentrer sur la consolidation d'un fragile cessez-le-feu. Les groupes rebelles, appuyés par la Turquie, ainsi que le régime, soutenu par la Russie et l'Iran, ont tous deux assuré que les discussions seraient avant tout centrées sur le renforcement de la trêve entrée en vigueur le 30 décembre, et qui tient vaille que vaille malgré des violations régulières.

«Il s'agit de davantage que de (pérenniser) le cessez-le-feu. Il s'agit de mettre en place des mécanismes de surveillance et de responsabilité» en cas de violations, a expliqué un porte-parole des rebelles, Ossama Abou Zeid.

Un autre porte-parole rebelle, Iehia al-Aridi, a précisé que l'objectif était également d'améliorer l'accès à l'aide humanitaire dans les villes assiégées. «Ce serait une base forte qui pourra être poursuivie à Genève», a-t-il indiqué. Les négociations d'Astana doivent poser les bases d'un règlement à même d'être approfondies lors de prochaines discussions de paix sous l'égide de l'ONU à Genève le 8 février.

L'objectif pour le régime est aussi de faire avancer une solution politique «globale» après près de six ans de guerre. Le président syrien a ainsi appelé les rebelles à livrer leurs armes en échange d'une amnistie, à l'image des accords de «réconciliation» qui se traduisent par l'évacuation des combattants en échange de la fin des bombardements et des sièges des villes par les forces gouvernementales.

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