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Tout savoir sur «Breitbart News», le site pro Trump qui veut s'installer en France

Le site draine un trafic important et se gargarise même d’une progression de ses audiences de 120% depuis 2014.[MANDEL NGAN / AFP]

Sous l'impulsion de Stephen Bannon, son directeur exécutif, une déclinaison française du site américain ultraconservateur «Breitbart News» pourrait prochainement voir le jour.

Membre de la garde rapprochée de Donald Trump qui l'a nommé «haut conseiller et chef de la stratégie», Bannon continue néanmoins de garder un œil averti sur ses affaires. Et c’est dans l’optique des prochaines élections présidentielles en France, qu’il envisage, depuis de longs mois déjà, d’investir la sphère des noms de domaine en .fr avec une mouture française de «Breitbart News». «Nous pensons que la France est l’endroit où il faut être», confiait-il en juillet dernier à Radio-Londres.

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Un site lancé en 2007

«Breitbart News» a été lancé en 2007 par Andrew Breitbart, journaliste conservateur décédé en mars 2012, sous la forme d’un agrégateur de contenu, à la manière de «Fdesouche.com», bien connu des internautes français s’identifiant dans les idées véhiculées par les partis placés à la droite des Républicains sur l’échiquier politique.

Ancien directeur de campagne de Donald Trump, Bannon, 62 ans, définit son site comme étant «une plateforme de l’alt-right». Comprenez de la droite blanche américaine, qui a fait du refus de l’immigration l’une des marottes. Dans la lignée des assertions martelées par Trump, «Breitbart News» se veut ainsi le chantre de la «contre-pensée» et de la «réinformation», en combattant les valeurs incarnées par les médias et politiques traditionnels.

Il n’y a qu’à voir pendant la récente campagne à l’élection présidentielle américaine. Le site de Bannon n’a pas longtemps hésité avant d’afficher son soutien à Donald Trump, en relayant les coupures de presse valorisant sa profession de foi. Un traitement de l’information diamétralement opposé avec celui réservé à Hillary Clinton et Barack Obama, considérés comme des figures de l’establishment, honnis et combattus. Depuis la défaite inattendue du camp démocrate, le site ne cache pas son enthousiasme. A telle enseigne, qu’il propose à la vente des «packs commémoratifs de l’élection», moyennant une vingtaine d’euros.  

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Une progression fulgurante

Depuis 2009, «Breitbart News» créé son propre contenu en s’appuyant notamment sur des journalistes liés à la fachosphère américaine. Une stratégie qui montre toutefois ses limites. Dès 2010, le premier scandale survient avec la diffusion d’une vidéo fournie par un activiste conservateur. Le film en question montre alors le discours d’une officielle du Département de l’Agriculture défendant supposément le racisme anti blanc. Mais le recoupage d’informations ne tarde pas à démontrer que la vidéo est en réalité un fake.

Malgré la diffusion de contre-vérités avérées, il n’en demeure pas moins que le site connaît un succès grandissant. Des bureaux à Londres et Jérusalem, 17 millions de visiteurs uniques par mois et une forte communauté Facebook : le site draine un trafic important et se gargarise même d’une progression de ses audiences de 120% depuis 2014.

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