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Une Américaine meurt infectée par une bactérie résistante à tous les antibiotiques

Un décès qui suscite de nouvelles craintes sur la propagation d'agents pathogènes mutants.[Michael loccisano / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

La septuagénaire aurait été infectée lors d’un séjour en Inde, où elle avait été traitée pour une fracture à la jambe. Son décès provoque de nouvelles craintes de propagation d’agents pathogènes mutants.

Aux Etats-Unis, une femme est décédée après avoir été infectée par une bactérie résistante à presque tous les antibiotiques existants, ont rapporté vendredi les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

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Résidente du Nevada, la septuagénaire a perdu la vie en septembre dernier, suite à un choc septique. L’Américaine était infectée par la bactérie Klebsiella pneumoniae (bacille de Friedländer), isolée dans une blessure causée au mois d’août. Très rare, cette bactérie appartient à la famille des carbapenem-resistant Enterobacteriaceae (CRE) qui résistent à quasiment tous les antimicrobiens présents sur le marché.

En revanche, plusieurs tests ont mis en évidence qu’elle n’avait pas le gène mcr-1 qui accroît la résistance à la colistine, un ancien antibiotique capable à lui seul de combattre les CRE. Le plus préoccupant avec les bactéries dotées de ce gène, c’est leur aptitude à transmettre aux autres bactéries leur super-résistance aux antibiotiques.

Un premier cas en 2016

La septuagénaire aurait été infectée en Inde, où elle avait été traitée pour une fracture à la jambe. Ce pays connait beaucoup plus de cas d’infections résistantes que les Etats-Unis, en raison de la mauvaise qualité de l’eau et des conditions sanitaires. Ces dernières forcent la population à une forte consommation d’antibiotiques. 

En mai 2016, une bactérie super-résistante avait pour la première fois été détectée aux Etats-Unis chez une femme de 49 ans, qui avait survécu. Cette nouvelle découverte intensifie les craintes d’une perte d’efficacité des antibiotiques qui rendrait très dangereuses des infections habituellement bénignes.

L'OMS a averti que le phénomène de résistance aux antibiotiques représentait «un immense danger» et que, si rien n'était fait, la planète se dirigeait vers une «ère post-antibiotique, dans laquelle les infections courantes pourront recommencer à tuer».

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