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Syrie : les rebelles quittent la table des négociations

Les groupes rebelles dénoncent la poursuite des bombardements du régime. [George OURFALIAN / AFP]

Après avoir tenu quatre jours tant bien que mal, la trêve en Syrie semble à l'agonie mardi, une grande partie des rebelles ayant décidé de quitter la table des négociations engagées sous l'égide de Moscou, face aux frappes répétées du régime.

"Ces violations se poursuivant, les factions rebelles annoncent (...) le gel de toute discussion liée aux négociations d'Astana", ont indiqué lundi une dizaine de groupes rebelles dans un communiqué, au sujet des discussions engagées en vue des prochains pourparlers de paix au Kazakhstan.

Poursuite des bombardements

En vigueur depuis jeudi minuit, la cessation des hostilités en Syrie - la énième depuis le début de la guerre il y a près de six ans - est supposée ouvrir la voie à des négociations de paix fin janvier à Astana, sous l'égide de Moscou et de Téhéran, les parrains du régime, et d'Ankara, soutien des rebelles. Mais cette trêve semble de plus en plus fragile, sinon inexistante, face à la poursuite des bombardements du régime sur Wadi Barada, une région tenue par les rebelles à 15 km de Damas. Un secteur d'autant plus stratégique que c'est là que se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d'habitants de la capitale et de ses environs.

Lundi, les troupes du régime, aidées par des soldats du Hezbollah libanais, ont ainsi avancé jusqu'aux abords d'Aïn al-Figé, une importante source d'eau, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Et "elles ont intensifié leurs bombardements lundi soir", a indiqué l'Observatoire.

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Selon Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH, les combats font rage avec les rebelles, dont le Fateh al-Sham (l'ex Front al-Nosra, al-Qaida en Syrie). Les rebelles nient eux la présence dans ce secteur de la filiale d'al-Qaida.

Les insurgés soutiennent eux avoir "respecté le cessez-le-feu". "Mais le régime et ses alliés (...) ont commis de fréquentes violations (de la trêve), notamment dans les régions de Wadi Barada et de la Ghouta orientale", toutes deux dans la province de Damas. Et "en dépit des demandes répétées faites à la partie garante du régime (la Russie), ces violations se poursuivent, menaçant la vie de centaines de milliers de personnes", a dénoncé le communiqué des rebelles. "Toute (avancée) sur le terrain va à l'encontre de l'accord (de trêve) et si les choses ne reviennent pas comme avant, l'accord sera considéré nul et non avenu", ont-ils encore menacé dans leur texte.

Parmi les signataires du communiqué figurent les groupes rebelles islamistes Jaich al-islam et Faylaq al-Rahmane, influents à Damas, de même que le groupe Sultan Mourad, appuyé par la Turquie, et Jaich al-Ezza, actif dans la province de Hama (centre). 

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