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Syrie : le Conseil de sécurité vote pour l'envoi d'observateurs

Le Conseil de sécurité a décidé lundi à l'unanimité, y compris la Russie qui soutient le régime de Bachar al-Assad, de déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils.

L'adoption de cette résolution, proposée par la France, marque le premier signe d'unité depuis des mois entre les grandes puissances mondiales aux prises avec un conflit qui a déjà fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011. La résolution française demande au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de faire déployer rapidement à Alep le personnel humanitaire de l'ONU déjà présent en Syrie «pour une surveillance adéquate, neutre et une observation directe» de «l'évacuation des parties assiégées d'Alep».

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Avec cette «résolution humanitaire», l'objectif de la France est «d'éviter un nouveau Srebrenica», ville de Bosnie où fut commis en 1995 le pire massacre en Europe depuis la Seconde guerre mondiale, avait expliqué l'ambassadeur français auprès des Nations unies, François Delattre, avant d'ajouter : «C'est un point de départ». «Nous serons extrêmement vigilants», a-t-il déclaré à la presse.

On ignore encore toutefois si le régime syrien autorisera l'accès des observateurs de l'ONU dans la ville ravagée. Ban Ki-moon devra indiquer au Conseil sous cinq jours si l'accès a été autorisé par les autorités syriennes, qui ont bloqué à plusieurs reprises par le passé l'aide de l'ONU.

Une décision saluée par François Hollande 

François Hollande a salué lundi cette adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution «qui doit permettre le plein respect du droit international humanitaire en Syrie après tant de manoeuvres dilatoires et d'obstruction».

Cette résolution, qui prévoit l'envoi d'observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations, «doit également ouvrir la voie au cessez-le-feu et à la négociation de la solution politique qui sont tant attendus par le peuple syrien et l'ensemble de la communauté internationale», déclare le président français dans un communiqué.

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