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Chine : des manifestants contre la pollution mettent des masques aux statues

Cette protestation remarquée par le grand public a été fort peu appréciée des autorités. [Photo courtesy of a volunteer]

Les autorités chinoises ont déployé des unités anti-émeutes ce week-end pour contenir la colère des habitants de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, révoltés contre le smog qui plane actuellement sur la ville.

Plusieurs petites manifestations spontanées ont ainsi éclaté et une douzaine de personnes ont été interpellées samedi et dimanche au prétexte qu’elles portaient des masques anti-pollution. Une intransigeance surprenante des la part des autorités, alors que jusqu’à présent celles-ci toléraient les petits rassemblements réclamant de pouvoir respirer un air plus propre, de plus en plus fréquents en Chine.

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En réalité, ce serrage de vis ferait suite à une protestation remarquée et fort peu appréciée des autorités, vendredi. A la sortie d’une station de métro de la ville, des militants ont apposé sur une série de statues des masques contre la pollution et la plupart ont été interpellés. Depuis, la police de Chengdu veut manifestement faire taire toute nouvelle protestation.

Dénoncer ceux qui achètent trop de masques

Dans une lettre aux commerçants de la ville, elle exige ainsi qu’on lui communique les coordonnées des personnes qui souhaiteraient photocopier des dépliants se plaignant de la pollution. Les commandes trop importantes de masques anti-pollution doivent aussi être signalées.

Les habitants ont reporté leur colère sur les réseaux sociaux et Internet, la plupart s’affichant en photo avec un panneau : «laissez-moi respirer». Ce lundi, le centre-ville de Chengdu était toujours fermé à la circulation, alors que niveau de particules fines est six fois supérieur aux recommandations de l’OMS.

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Les smogs sont caractéristiques de la plupart des grandes villes chinoises, enveloppées des jours durant parfois, dans un épais brouillard de particules fines provoquées par les activités industrielles, le chauffage urbain et la circulation. Des études avancent le chiffre d’un million de morts par an à cause des smogs. Le gouvernement chinois a officiellement «déclaré la guerre à la pollution» et commence à présenter des mesures pour résoudre ce mal qui ronge le pays.

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