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Le nouveau président Trump fera expulser entre 2 et 3 millions d'immigrés clandestins

Sur une pancarte est écrit «Gardez les immigrants, expulsez Trump» lors d'une manifestation anti-Trump à Las Vegas (Nevada). Sur une pancarte est écrit «Gardez les immigrants, expulsez Trump» lors d'une manifestation anti-Trump à Las Vegas (Nevada).[ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le nouveau président élu des Etats-Unis Donald Trump a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins, dans l'extrait d'un entretien à la chaîne de télévision CBS publié dimanche mais réalisé vendredi.

«Ce que nous allons faire, c'est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement», a-t-il déclaré dans l'émission «60 minutes» de CBS qui doit être diffusée dimanche soir.

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Selon des extraits de cet entretien réalisé vendredi et distillés par la chaîne, il redit qu'il compte garder certains pans de la loi sur la réforme de l'assurance santé Obamacare. Mais sa directrice de campagne Kellyanne Conway a suggéré sur Fox dimanche que la loi serait proprement «abrogée».

Donald Trump explique aussi qu'il continuera à communiquer sur le réseau social Twitter, qui l'a «aidé» à remporter l'élection, mais plus modérément que pendant la campagne.

Reste à savoir si M. Trump dévoilera le nom tant attendu de son futur «chief of staff», le puissant secrétaire général de la Maison Blanche qui orchestrera toute l'administration du nouveau président populiste.

Kellyanne Conway a promis samedi une annonce «imminente» pour ce poste, confirmant que le président du parti républicain Reince Priebus faisait partie des candidats.

Un autre prétendant cité à cette fonction est le patron de sa campagne et chef du site d'informations Breitbart News, Stephen Bannon, avec lequel la député française d'extrême-droite Marion Maréchal-Le Pen, nièce de la présidente du Front national, a dit samedi avoir l'intention de travailler.

Les Américains reconnaissent l'élection

Des dizaines de milliers de manifestants ont encore arpenté les rues de plusieurs grandes villes américaines samedi, plus de 10.000 à New York et autant à Los Angeles, plusieurs milliers à Chicago.

Epingle à nourrice à la poitrine, devenue symbole de soutien aux minorités attaquées par la candidat républicain pendant la campagne, ils expriment leurs craintes d'une poussée de xénophonie dans tout le pays.

«J'ai des amis musulmans qui ont peur de mettre un foulard», a raconté Nadia Sisneros, une immigré mexicaine de 29 ans, manager de restaurant.

Pourtant selon un sondage ABC News/Washington Post, 74% des Américains jugent légitime l'élection de Donald Trump, avec des variations fortes selon les camps politiques : 99% des partisans du nouveau président reconnaissent l'élection, mais seulement 58% des partisans de sa rivale Hillary Clinton.

Les regards restaient tournés dimanche vers la tour Trump à New York, dans laquelle le président élu passe le week-end pour préparer son futur gouvernement.

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Le réalisateur de cinéma Michael Moore, critique de Donald Trump, est entré samedi dans la tour pour tenter d'y rencontrer le président élu, en vain.

Le mur, «super outil de campagne»

Poursuivi en justice pour des fraudes supposées de son université éponyme, Donald Trump a demandé par l'intermédiaire de ses avocats le report du procès, qui doit normalement démarrer le 28 novembre.

Ses avocats ont expliqué que le futur président devait préparer sa prise de fonction et serait désavantagé s'il ne pouvait témoigner en personne.

Après une campagne très virulente, le milliardaire a semblé assouplir ses positions dans son interview au WSJ. Outre son voeu d'amender Obamacare, il a aussi affirmé qu'enquêter sur sa rivale Hillary Clinton n'était pas sa priorité. Pendant la campagne, il a pourtant répété que la démocrate méritait d'aller «en prison» pour avoir utilisé un serveur privé pour ses emails quand elle était chef de la diplomatie.

L'ancien chef de la Chambre des représentants Newt Gingrich, cité au poste de secrétaire d'Etat, a pour sa part suggéré que le mur promis par Trump à la frontière mexicaine pour limiter l'immigration ne serait probablement pas financé par le Mexique mais que «c'était un super outil de campagne».

L'organisation américaine de défense des droits civiques SPLC (Southern Poverty Law Center) a recensé sur son site internet 200 incidents à caractère raciste depuis l'élection de Trump mardi.

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