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Présidentielle en Bulgarie : un test pour le Premier ministre Borissov

Le Premier ministre bulgare conservateur Boïko Borissov, le 21 octobre 2016 à Bruxelles [THIERRY CHARLIER                     / AFP/Archives] Le Premier ministre bulgare conservateur Boïko Borissov, le 21 octobre 2016 à Bruxelles [THIERRY CHARLIER / AFP/Archives]

Les Bulgares votent dimanche pour le premier tour d'une élection présidentielle considérée comme un test de popularité pour le Premier ministre conservateur Boïko Borissov et pour l'avenir des relations entre Sofia et Moscou.

Quelque 6,8 millions d'électeurs sont appelés à choisir entre 21 candidats dont les favoris: la présidente du parlement Tsetska Tsatcheva, 58 ans, candidate du parti conservateur GERB au pouvoir, et le général Roumen Radev, 53 ans, ancien commandant des forces aériennes et candidat du parti socialiste, jugé enclin à plaider la cause russe.

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Pour mobiliser son électorat, le Premier ministre Boïko Borissov, réélu fin 2014, a menacé de démissionner si sa candidate n'arrivait pas en tête du premier tour, au risque de replonger dans l'incertitude ce pays pauvre de l'Union européenne qui avait connu de graves troubles sociaux début 2013.

Les trois derniers sondages publiés vendredi donnent Mme Tsatcheva en tête du premier tour avec 26% à 28% des voix, suivie par M. Radev avec 22% à 23%.

Les analystes tablent sur un second tour serré, le 13 novembre. Une défaite de la candidate du parti au pouvoir ouvrirait une brèche dans la suprématie de GERB qui contrôle le pouvoir exécutif et dont était issu le président sortant Rossen Plevneliev.

"En dehors des sympathisants de son parti, Tsetska Tsatcheva manque de popularité", selon l'institut Mediana.

Rapport à la Russie

Lutte contre la pauvreté, la corruption endémique, la crise démographique et l'exode de la population, dans ce pays où le salaire moyen est de 480 euros, ont trouvé leur place dans la campagne.

C'est sur "la stabilité" incarnée par le gouvernement que la présidente du parlement a fait campagne, tandis que M. Radev affirme porter "le changement" face à la corruption et la pauvreté.

La présidente du parlement bulgare Tsetska Tsatcheva, le 11 juin 2010 à Limassol à Chypre [ / PIO/AFP/Archives]
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La présidente du parlement bulgare Tsetska Tsatcheva, le 11 juin 2010 à Limassol à Chypre

 

Les deux candidats ont également marqué leur différence sur leur rapport à la Russie, dont la Bulgarie dépend presque entièrement dans le domaine de l'énergie.

Mme Tsatcheva promet de "préserver l'orientation européenne et euro-atlantique" de la Bulgarie comme le président sortant Plevneliev.

Le général Radev, bien que formé aux États-Unis, a une position plus nuancée: "une amélioration nécessaire des relations avec la Russie ne constitue pas un recul des valeurs euro-atlantiques", considère-t-il tout en étant favorable à une levée des sanctions européennes vis-à-vis de Moscou.

Le président, élu pour cinq ans, a un rôle largement protocolaire mais il est aussi une autorité écoutée qui nomme de hauts responsables de la sécurité et de la justice et peut être un recours en cas de crise, comme l'avait été le président Plevneliev lors des troubles de 2013.

Les premières estimations des instituts de sondage sont attendues à la clôture du scrutin à 20h00 locales (18h00 GMT). L'élection s'accompagne d'un référendum sur trois modifications électorales à connotation anti-système initié par un animateur de télévision.

Un taux de participation élevé, entre 56% et 60%, est attendu, la loi ayant introduit pour la première fois un vote obligatoire bien que les sanctions soient symboliques.

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