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Trump dos au mur avant le prochain débat

Le candidat républicain Donald Trump à Henderson, dans le Nevada, le 5 octobre 2016. Le candidat républicain Donald Trump à Henderson, dans le Nevada, le 5 octobre 2016.[Robyn Beck / AFP]

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump compte sur le deuxième débat télévisé qui l’opposera à Hillary Clinton, dimanche 9 octobre, pour relancer une campagne à bout de souffle.

Le milliardaire sort en effet de deux semaines difficiles, marquées par un premier affrontement mal géré et un enchaînement de polémiques. Il se trouve désormais distancé de quatre points par sa rivale démocrate dans les sondages, avec seulement 40% d’intentions de vote.

La fin de l’état de grâce

Après une année d’ascension fulgurante, Donald Trump semble aujourd’hui freiné dans sa course. À l’approche du scrutin, le candidat peine en effet à adopter la posture présidentielle qui lui permettrait de rallier les indécis.

«Lors du premier débat, il a essayé de ne pas être dans la provocation, mais cet exercice a vite atteint ses limites, car il n’a pas su entrer dans la technicité des dossiers», explique Marie-Cécile Naves, auteure de Trump, l’onde de choc populiste.

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Épinglé par les médias pour sa méconnaissance des enjeux abordés, Donald Trump est revenu les jours suivants aux méthodes qui ont fait son succès, multipliant les attaques tous azimuts. Ses propos contre une ancienne miss Univers qu’il accuse d’avoir pris trop de poids ont notamment fait couler beaucoup d’encre. 

Or, si ces sorties ont réjoui ses partisans de la première heure, elles ont été systématiquement dénoncées par la presse, et semblent avoir lassé l’opinion.

Surtout, elles n’ont pas permis d’éclipser la polémique déclenchée par la publication de documents révélant que le milliardaire a évité de payer des impôts pendant dix-huit ans, grâce à des dispositifs d’optimisation fiscale.

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«Ce manque de transparence est très mal perçu par l’opinion américaine, explique Marie-Cécile Naves, d’autant que c’est précisément ce qu’il a toujours reproché à Clinton». Un rebondissement particulièrement mal venu dans une campagne aussi serrée, où chaque faux pas peut-être fatal.

Tout peut encore basculer

Pour remonter la pente, Donald Trump doit désormais choisir une stratégie. Une possibilité serait de faire une nouvelle tentative de rassemblement, en misant sur une meilleure préparation de la prochaine rencontre télévisée. 

Il pourrait, dans cette perspective, s’appuyer sur son colistier Mike Pence, un républicain plus traditionnel, dont la prestation a été presque unanimement saluée lors du débat des vice-présidents, mardi. Mais il pourrait aussi, à l’inverse, choisir de renforcer sa base en «faisant du Trump», poursuivant jusqu’au dernier jour dans la surenchère.

Mais quel que soit son choix, «la seule chose qui pourrait vraiment le sauver, ce serait un vrai raté d’Hillary Clinton»,  estime Marie-Cécile Naves. Une option qui n’est pas à exclure : après tout, il reste encore trente jours. 

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