Quand la justice se retourne contre la victime. Une jeune Américaine de 24 ans est actuellement poursuivie en diffamation par l’homme qui l’a agressée sexuellement pour l’avoir qualifié de violeur sur les réseaux sociaux.
Pour comprendre l’affaire, il convient de remonter quatre années en arrière. En juillet 2012, la jeune femme, Yee Xiong, alors étudiante à l’université de Californie de Davis, est amie avec un autre étudiant, Lang Son. Ce dernier a profité de la faiblesse de la jeune femme lors d’une soirée de beuverie organisée dans un appartement situé en-dehors du campus. Alors que le jeune homme nie avoir abusé de Yee Xiong, un test ADN confirmera par la suite les dires de la jeune femme.
Condamné à un an de prison ferme
Ce n’est qu’en juillet dernier que l’affaire a été jugée. Lang Son, désormais âgé de 26 ans, a alors été condamné pour agression sexuelle à un an de prison ferme, cinq ans de probation et son inscription sur les fichiers de délinquants sexuels.
Alors qu’elle pensait en avoir terminé avec cette histoire, Yee Xiong doit de nouveau faire face à la justice. Lang Son a, en effet, déposé une plainte en diffamation contre la jeune femme. En cause : des messages publiés sur Facebook par la famille de Yee Xiong, et partagés par cette dernière, dans lesquels le condamné est qualifié de violeur. «Nous ne serons pas réduits au silence. Nous allons nous battre en justice contre Lang Son qui est un violeur», écrivait ainsi la sœur de Yee Xiong lors du procès.
A lire aussi : A 11 ans, il commet plusieurs viols
La jeune femme explique à la presse américaine avoir pris «une claque» en découvrant la plainte. Selon elle, ces poursuites ne sont qu’un moyen pour Lang Son de «continuer à la harceler elle et sa famille» et de faire de l’argent sur son dos. Le jeune homme a, en effet, demandé 4 millions de dollars de dommages et intérêts. Pour l’heure, aucune audience n’a encore été fixée.