En direct
A suivre

Une musulmane démissionne de son travail plutot que de serrer la main de ses collègues

Fardous El-Sakka ne souhaitait pas serrer la main de ses collègues masculins et a donc démissionné. (photo d'illustration)[TOLGA BOZOGLU / POOL / AFP]

Fardous El-Sakka a préféré quitter son poste de professeurs remplaçantes en Suède pour ne pas avoir à serrer la main de ses homologues masculins.  

Au lieu d'effectuer ce geste, la jeune femme de 20 ans préférait mettre la main sur son coeur en signe de salutation. Or, l'un de ses collègues l'a pris comme une offense et l'enseignante a été convoquée par madame Münchmeyer, la directrice de l'établissement, qui lui a recommandé de se conformer aux valeurs de l'institution si elle souhaitait continuer à y travailler, rapporte The Independant.

A lire aussi : La Suisse oblige les écoliers musulmans à serrer la main des profs femmes

«L'école ne fait pas de différence entre les gens et ne les traite pas différemment les uns des autres. C'est ce que nous appliquons à nos élèves et le personnel doit également se conformer à cela», a expliqué madame Münchmeyer à madame El-Sakka. Cette dernière a refusé et a immédiatement cesser de travailler avant d'aller porter son cas devant une agence gouvernemental suédoise chargée de superviser les lois relatives aux discriminations.

Différence de traitement

Depuis, la jeune femme affirme qu'elle ne reviendra pas enseigner dans son ancien établissement même si elle obtient gain de cause dans cette affaire. «C'est une école spéciale pour moi car j'étais étudiante ici. Mais je n'envisage pas d'y revenir désormais», a-t-elle précisé. De son côté, madame Münchmeyer a souligné que l'école n'avait pas mis à la porte madame Sakka, mais que cette dernière «avait choisi de quitter l'établissement». «Je voudrais souligner que la question ne portait pas sur ses croyances religieuses, mais plutôt sur son choix de traiter les hommes et les femmes différemment en serrant la main des femmes mais pas celle des hommes», a-t-elle ajouté.   

Cet incident survient seulement un mois après qu'un conseiller municipal suédois a été contraint de démissionner après avoir refusé de serrer la main d'une journaliste en raison de ses croyances religieuses. Par ailleurs, Yasri Khan, homme politique suédois membre des Verts, avait déclaré il y a peu que serrer la main d'une personne du sexe opposé était trop «intime». Ainsi, à l'instar de madame El-Sakka, il préféraitt opter pour la main sur le coeur. Ses détracteurs avaient affirmé que son comportement était insultant pour les femmes.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités