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RDC : deux sièges de partis d'opposition incendiés à Kinshasa

Des incendies qui surviennent au lendemain d'affrontements meurtriers entre opposants au président Joseph Kabila et forces de l'ordre. [Eduardo Soteras / AFP]

Les sièges de deux partis d'opposition de la République démocratique du Congo ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi à Kinshasa au lendemain d'affrontements meurtriers entre opposants au président Joseph Kabila et forces de l'ordre.

Vers 08h30 (07h30 GMT) un incendie achevait de se consummer au siège des Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus) et du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo

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Une journaliste de l'Agence France-Presse a vu deux corps carbonisés, deux autres personnes brûler vives et un homme grièvement blessé à la tête allongé à terre. Dans l'enceinte du bâtiment, des bidons d'essence renversés témoignaient du caractère criminel de l'incendie.

La veille déjà, Kinshasa a été le théâtre de violences à caractère politique. Une journée meurtrière dont l'opposition entend faire le coup d'envoi d'un compte à rebours jusqu'au départ du président Joseph Kabila à l'issue de son mandat, le 20 décembre.

Des dizaines de morts

Les bilans des heurts dans la capitale de la République démocratique du Congo apparaissent irréconciliables : 17 morts pour le pouvoir contre plus de 50 pour le "Rassemblement" de l'opposition qui avait appelé à manifester dans tout le pays pour signifier à M. Kabila son "préavis" et exiger la convocation de la présidentielle dans les temps.

Selon la Constitution, mardi est la date limite pour convier les électeurs aux urnes pour ce scrutin censé avoir lieu cette année. Pouvoir et opposition se sont renvoyé la responsabilité des violences, comme en janvier 2015, lorsque des émeutes ont totalement échappé au contrôle des deux camps après la répression violente de manifestation anti-Kabila dans la capitale.

On avait alors dénombré plusieurs dizaines de personnes tuées en trois jours. "La ville de Kinshasa vient de faire face à un mouvement insurrectionnel qui s'est soldé par un échec", a affirmé à la presse le ministre de l'Intérieur, Évariste Boshab. Le "bilan provisoire" est de "17 morts" : "trois policiers [...] et quatorze civils parmi les pillards", a-t-il ajouté.

Le "Rassemblement" déplore pour sa part "plus de 50 morts" victimes des "balles [...] de la police et de la garde républicaine". Dénonçant une "dérive totalitaire du régime", la coalition d'opposition a appelé "toute la population à se rassembler" dès mardi "pour poursuivre sans désemparer les revendications" jusqu'au "départ définitif de Joseph Kabila de la tête de la RD Congo".  "L'ordre sera respecté et les honnêtes citoyens seront protégés", a rétorqué le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, à la télévision publique.

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