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Les accusations embarrassantes d’une ex-mannequin contre Donald Trump

Rachel Blais compare ses conditions de travail dans la société de Donald Trump à de "l'esclavagisme moderne". [Matt Carr / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Une ancienne mannequin révèle avoir travaillé illégalement pour Donald Trump pendant plusieurs mois. Des révélations qui font tache alors que le candidat républicain multiplie les discours offensifs contre les sans-papiers.

Rachel Blais, une ex-mannequin québécoise, affirme cette semaine au site Mother Jones qu’au début des années 2000 l’agence de mannequins de Donald Trump, Trump Model Management, employait illégalement des jeunes filles étrangères qui ne disposaient pas de visas de travail. Rachel Blais a ainsi travaillé pendant six mois pour l’agence, apparaissant notamment dans l’émission de télé-réalité de Donald Trump, The Apprentice, avant d’obtenir les papiers nécessaires.

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Concrètement, les mannequins étaient embauchées alors qu’elles avaient de simples visas de tourisme. Une pratique illégale pour laquelle les employeurs risquent de lourdes amendes et d’éventuelles poursuites judiciaires. Selon deux autres ex-mannequins, l’agence les encourageait même à mentir au service des douanes sur le motif de leur visite aux Etats-Unis.

«Hypocrite est le minimum que je pourrais dire, car il y a 99,99% de chances que sa femme, Melania Trump, ait commencé à travailler aux Etats-Unis de la même façon que je l’ai fait, de la même façon que plein de mannequins l’ont fait», souligne encore Rachel Blais auprès du site La Presse.

Une forme d'esclavage moderne

Elle dévoile également ses conditions de travail pour le moins étonnantes. Elle explique notamment qu’elle devait payer 1.600 dollars par mois à l’agence pour dormir dans un appartement à la propreté douteuse avec d’autres jeunes filles. «Chez Trump, les sommes d’argent qui étaient soutirées aux mannequins pour l’appartement et pour plusieurs autres dépenses inexplicables étaient beaucoup plus importantes que dans les autres agences», affirme Rachel Blais. Il était également courant pour les jeunes femmes de travailler gratuitement pour les nombreuses sociétés du candidat à la présidentielle. Et de souligner : «c’était comme de l’esclavage moderne».

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De telles allégations tombent mal pour Donald Trump qui multiplie les attaques à destination des travailleurs sans-papiers. Lors d’un discours mercredi, il les a accusés de voler les emplois des Américains les plus vulnérables, s’engageant à tous les expulser dès son premier jour à la Maison Blanche. Preuve de l’embarras suscité par ces révélations, le porte-parole de la campagne de Donald Trump, ainsi que Trump Model Management, ont refusé de commenter l’affaire. 

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