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Tentative de putsch en Turquie : 1900 ans de prison requis contre Fethullah Gülen

L'ancien imam Fethullah Gülen (ici en 2013 en Pennsylvanie) est exilé aux États-Unis. L'ancien imam Fethullah Gülen (ici en 2013 en Pennsylvanie) est exilé aux États-Unis.[SELAHATTIN SEVI / ZAMAN DAILY / AFP]

Le parquet turc a requis deux peines d'emprisonnement à vie et une peine supplémentaire de 1.900 de prison à l'encontre de Fethullah Gülen, l'ancien imam accusé d'être à l'origine de la tentative de coup d'État du 15 juillet. 

Dans un acte d'accusation de plus de 2.500 pages, les procureurs expliquent que le prédicateur a «tenté de détruire l'ordre constitutionnel par la force» et «formé et dirigé un groupe terroriste armé», rapporte ce mardi 16 août l'agence Anadolu. Âgé de 75 ans, Fethullah Gülen est exilé aux Etats-Unis depuis 1999 et nie toute implication dans le putsch avorté.

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Mais l'ancien imam est accusé depuis plusieurs années par Ankara d'être à la tête d'un État parallèle, la FETO, qui se serait appuyé sur son réseau de fondations, d'établissements scolaires privés, d'entreprises et de groupes de presses pour prendre le contrôle des institutions turques. 

Selon les procureurs, ce réseau occulte aurait même infiltré les services de renseignement. Il tirerait ses ressources de dons, versés par des hommes d'affaires sympathisants puis transféré aux États-Unis par l'intermédiaires de banques émiraties, sud-africaines, tunisiennes ou encore allemandes.

Des entreprises stambouliotes ciblées par la purge

Les autorités ont relancé ce mardi 16 août leur purge à l'encontre des partisans supposés de cette organisation. Tôt dans la matinée, la police financière a déclenché une vaste opération à Istanbul contre des entreprises soupçonnées d'être en lien avec Fethullah Gülen, plaçant en détention plus de 80 personnes. Près de 240 employés des tribunaux d'Istanbul ont par ailleurs été emprisonnés, dans le cadre d'une opération lancée la veille. 

Enfin, Ankara réitère régulièrement sa demande à Washington d'extrader son ennemi public n°1. Un sujet qui ne manquera pas d'être abordé lors de la visite du secrétaire d'État américain John Kerry en Turquie, prévue le 24 août. 

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