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La politique de Merkel sur les réfugiés fait chuter sa popularité

Angela Merkel à Munich, le 31 juillet 2016 [CHRISTOF STACHE / AFP/Archives] Angela Merkel à Munich, le 31 juillet 2016 [CHRISTOF STACHE / AFP/Archives]

Angela Merkel enregistre une chute spectaculaire de sa popularité, moins d'un Allemand sur deux se disant satisfait de sa chancelière, essentiellement à cause de sa politique à l'égard des réfugiés après de premiers attentats en Allemagne, selon un sondage publié jeudi.

47% des personnes interrogées se sont déclarées satisfaites du travail accompli par Angela Merkel, ce qui représente une chute de 12 points par rapport à juillet, selon le baromètre mensuel "Deutschlandtrend" réalisé pour la chaîne de télévision publique ARD. Il s'agit de la deuxième plus mauvaise cote de popularité pour la chancelière depuis sa réélection en 2013. En février 2016, Angela Merkel n'avait récolté que 46% d'opinions favorables.

Parmi le millier d'électeurs en Allemagne interrogés début août, seuls 34%, soit 8 points de moins qu'en avril, se disent satisfaits ou très satisfaits de la politique d'accueil des réfugiés menée par le gouvernement depuis 2015. C'est le niveau le plus bas depuis que la question est posée dans le cadre de ce sondage en octobre 2015.65% sont en revanche insatisfaits de cette politique, ce qui profite à son critique de longue date, le chef de l'avatar bavarois du parti conservateur CDU de Mme Merkel, Horst Seehofer, patron de la CSU, dont la cote de popularité grimpe de 11 points à 44%.

"Nous allons y arriver"

L'Allemagne a été le théâtre en juillet des deux premiers attentats sur son sol revendiqués par Daesh et perpétrés par des demandeurs d'asile en Bavière (sud). Quelques jours après, Mme Merkel a continué de défendre fermement sa politique migratoire, réaffirmant son credo, "Nous allons y arriver" ("Wir schaffen das"), lancé à la fin de l'été 2015, année où l'Allemagne a accueilli plus d'un million de réfugiés.

A un peu plus d'un an des élections législatives, Angela Merkel, qui devrait briguer un quatrième mandat de chancelière à l'issue de ce scrutin, va connaître un premier test en septembre avec des élections régionales sur ses propres terres du Mecklembourg-Poméranie antérieure (nord-est), où son parti est talonné dans les sondages par la droite populiste.

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