Un terrible fait divers secoue ces derniers jours le Bangladesh. Un garçon âgé de 10 ans qui travaillait dans l'une des nombreuses usines textiles du pays est décédé la semaine dernière après que d'autres travailleurs lui ont introduit, puis activé, une buse à haute pression dans son rectum.
La police de la ville de Narayanganj, située à une quinzaine de kilomètres de Dacca, la capitale du Bangladesh où s'est déroulé le drame, ne s'explique toujours pas pourquoi Sagar Barman a été agréssé puis tué dans des circonstances aussi effroyables.
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Un acte d'autant plus inhumain qu'il fait écho à un autre fait divers tout aussi sordide survenu l'année dernière. Un adolescent de 13 ans avait été tué d'une façon similaire cette fois dans une usine automobile. La victime, Rakib Hawlader est décédé en août 2015 après que des collègues lui ont introduit une pompe à air dans le corps. Une torture infligée en représailles, l'adolescent ayant évoqué la possibilité de quitter son emploi. Deux hommes avaient été condamnés à mort dans cette affaire
Vague de protestations
Ces meurtres ont provoqué l'indignation de l'opinion publique et de grandes manifestations dans un pays pourtant habitué au travail et plus généralement à l'exploitation des enfants.
Horrific cases of children being murdered in #Bangladesh garment industry https://t.co/YVch4efIVq Cruel, senseless and very violent
— Zarina Khan (@Zarina_GK) 25 juillet 2016
Selon les chiffres de l'Unicef, le Bangladesh compte quelque 4,9 millions de travailleurs âgés entre 5 et 15 ans. Beaucoup travaillent dans des usines textiles non officielles pour un salaire dérisoire, voire inexistant, et dans des conditions qui, souvent, hypothèquent leur santé.