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Tentative de coup d’Etat en Turquie : ce que l’on sait

Des soldats turcs restent devant la place Taksim, à Istanbul, alors que des gens manifestent contre la tentative de coup d'Etat, ce samedi 16 juillet 2016. [OZAN KOSE / AFP]

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, des militaires ont tenté de renverser le pouvoir en Turquie. Une tentative qui a échoué mais la situation reste tendue dans ce pays de 80 millions d'habitants.

«La tentative de coup (d'Etat) a été mise en échec». C’est en ces termes que le chef de l'armée par intérim s'est exprimé devant la presse, ce samedi 16 juillet. Il a également indiqué que 104 putschistes avaient été abattus. Dans la nuit de vendredi à samedi, des militaires avaient tenté de renverser le pouvoir et le président Recep Tayyip Erdogan.

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Les affrontements ont fait au moins 90 morts et 1.154 blessés dont de nombreux civils. Les forces de sécurité turques annoncent avoir arrêté plus de 1.500 personnes. La situation reste tout de même tendue. Des tirs et des explosions ont été entendus, dans la matinée, à Istanbul et dans la capitale, Ankara.

La chronologie des évènements

Vendredi soir, aux alentours de 21h30, les deux ponts d’Istanbul sur le Bosphore, qui séparent l’Europe et l’Asie, ont été bloqués par des militaires. Ils ont également déployé des tanks à l’aéroport Atatürk et des avions militaires survolaient le pays.

Peu de temps après, le Premier ministre turc, Binali Yildrim s’est exprimé et a parlé d’une «tentative illégale» de prise du pouvoir, confirmant la thèse d’un putsch en cours.

Les militaires rebelles, eux, ont visé le Parlement et le palais présidentiel à plusieurs reprises durant la nuit. Ils ont également pris le contrôle de la télévision publique TRT et ont annoncé retenir en otage le chef de l’état-major de l’armée.

Le président Erdogan s’est adressé à la nation via l'application mobile FaceTime pour appeler la population à «descendre dans la rue pour résister». Ce n’est que vers 2h du matin que le renseignement turc indique avoir repris le contrôle de la situation.

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Que revendiquent les putschistes ?

Lors de leur prise de contrôle de la télévision publique, les militaires rebelles ont indiqué via un communiqué vouloir restaurer «l’ordre constitutionnel, les droits de l’Homme et les libertés» en Turquie. Selon la chaîne NTV, les putschistes souhaitent rétablir la démocratie dans le pays. L’instauration d’un couvre-feu et de la loi martiale avaient alors été décrétés par ces militaires.

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Qui est derrière cette tentative de coup d’Etat ?

Très peu d’informations filtrent. Le président turc, lui, accuse son ennemi juré d’être à l’initiative de ce coup d’Etat : Fethullah Gülen, un imam exilé aux Etats-Unis depuis plusieurs années. Ce dernier pousse depuis longtemps pour des réformes démocratiques en Turquie. Mais il a formellement démenti ces accusations et a même condamné l’action des militaires entrés en mutinerie.
Le président turc parle de «trahison». Il promet que les putschistes paieront le prix fort ainsi qu'une «purge» au sein de l’armée. Des généraux et des colonels ont déjà été démis de leurs fonctions. Ce samedi matin, le Parlement turc se réunit en séance extraordinaire après cette nuit d'affrontements et d'incertitudes.

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