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11 septembre : pas de liens formels entre l’Arabie Saoudite et les attentats

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a tenu une conférence de presse à Washington (Etats-Unis), le 15 juillet 2016.[NICHOLAS KAMM / AFP]

Une commission du congrès américain a rendu public, ce vendredi 15 juillet, un passage longtemps resté secret du rapport officiel sur les attentats du 11 septembre 2001. Ce rapport examinait d’éventuels liens entre les auteurs de l’attaque terroriste et les dirigeants saoudiens.

Ces pages rédigées en 2002 soulignent le fait que les services américains n’ont jamais pu confirmer les soupçons à l'encontre de Riyad par des preuves solides. Dans ce rapport, il est par exemple écrit que la famille royale d’Arabie Saoudite aurait envoyé de l’argent à des familles saoudiennes vivant aux Etats-Unis et notamment à une qui aurait été en lien avec deux pirates de l’air du 11 septembre, qui résidaient à San Diego (Californie). Par ailleurs, il était indiqué que sur les 19 auteurs des attentats, 15 étaient des citoyens saoudiens.

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Mais, comme le pointe la commission sur le renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants, les services américains n’ont pas pu identifier ces liens de «manière définitive» avec l’appui de sources crédibles. La commission conclut dans son rapport qu’aucun membre important des autorités saoudiennes n’a apporté son soutien, en toute connaissance de cause, au projet terroriste visant les Etats-Unis. Elle n’a trouvé «aucune preuve illustrant que le gouvernement saoudien, en tant qu’institution, ou que des officiels saoudiens, de leur propre chef, aient financé» Al-Qaïda.

Dissiper les «questionnements et les suspicions»

Avant même qu’elles ne soient rendues publiques, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, avait déclaré que ces pages ne dévoileraient aucune preuve de l’implication de l’Arabie Saoudite dans les attentats du 11 septembre, qui ont fait 3.000 morts.

L’ambassadeur d’Arabie saoudite à Washington a, lui, fait part de sa satisfaction à la suite de cette publication. «Nous espérons que la publication de ces pages dissipera, une fois pour toutes, les questionnements et les suspicions sur des actions, ou des intentions, de l’Arabie Saoudite», a-t-il déclaré.

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De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a tenu une conférence de presse à Washington (Etats-Unis). Il estime que «le dossier est clos» et espère que «le dénigrement dont le royaume d’Arabie Saoudite a été victime ces 14 dernières années va cesser». Néanmoins, le rapport révèle que le FBI critique le manque de coopération de la part de Riyad depuis 1996 notamment en n'acceptant pas d'échanger avec Washington des informations générales sur Ben Laden.

La publication de ces 28 pages étaient réclamés depuis plusieurs années par des législateurs américains et des familles de victimes.

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