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L’Autriche ne veut plus de la maison natale d’Hitler

Devant la maison dans laquelle est née Adolf Hitler, cette inscription : «Pour la paix, la liberté et la démocratie. Plus jamais de fascisme: des millions de morts nous le rappellent».[JOE KLAMAR / AFP]

Que faire de la maison d’Hitler ? C’est la question qui hante l’Autriche depuis quelques jours. Le 12 juillet dernier, le gouvernement a validé un projet de loi visant à saisir l’habitation. 

Détruire la maison, ou la transformer en un lieu éducatif ? Le sort de la maison d’Adolf Hitler, dans la ville autrichienne de Branau am Inn (17.000 habitants), fait l’objet d’un vrai débat au sein du gouvernement autrichien. 

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Une maison protégée depuis l'époque nazie

Le ministre de l’Intérieur, Wolfgang Sobotka souhaite faire détruire cette bâtisse. Une prise de position qui n’a pas plu à tout le monde. Selon le vice-chancelier Reinhold Mitterlehner, cette maison est protégée et ne peut donc être démolie. Il suggère ainsi de conserver l’édifice et d’en faire un musée à vocation éducative. 

Une proposition qui ne satisfait visiblement pas Wolfgang Sobotka. Ce dernier a fait remarquer que la décision de classer cette maison (et donc de la protéger) date de l’époque nazie, en 1938 après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne. 

Un tourisme malsain

Un texte de loi doit être voté par le Parlement dans les prochaines semaines. Dans ce cadre, une commission composée de 12 personnalités, qui doivent examiner les différentes options et rendre un avis, a été nommée. 

Gerhard Baumgartner, directeur du centre autrichien de documentation sur la Résistance souhaite pour sa part démystifier et dépolitiser l’édifice en le transformant en une caserne de pompier ou un supermarché. Son but est d’éviter la mise en place d’un tourisme malsain : «l'année dernière un bus de tourisme hongrois s'y est arrêté et cette année plusieurs personnalités d'extrême droite sont venues s'y recueillir».

Sur l’édifice, une dalle en pierre a été installée, sur laquelle a été gravé : «Pour la paix, la liberté et la démocratie. Plus jamais de fascisme: des millions de morts nous le rappellent».

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