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Boris Johnson veut quitter l'UE mais pas l'Europe

Le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, le 14 juillet 2016 à Londres [OLI SCARFF                           / AFP] Le nouveau chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson.[OLI SCARFF / AFP]

A peine nommé, le nouveau chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, contesté pour ses approximations ou ses boutades de mauvais goût, a tenté jeudi de rassurer ses interlocuteurs européens en assurant que quitter l'UE "ne signifie pas quitter l'Europe".

Il s'est exprimé peu après l'annonce par la Première ministre Theresa May de son entrée au gouvernement dominé par les pro-Brexit.

"Il y a une différence énorme entre le fait de quitter l'UE et nos relations avec l'Europe qui vont s'intensifier", a déclaré devant son ministère Boris Johnson, qui a été le fer de lance de la campagne en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin. "Bien sûr nous allons appliquer la volonté de la population lors du référendum, mais cela ne veut aucunement dire quitter l'Europe", a-t-il déclaré.

A lire aussi : Les gaffes diplomatiques de Boris Johnson, ministre des Affaires étrangères britannique

Investie mercredi, moins de trois semaines après le vote en faveur du Brexit, Theresa May, 59 ans, a promis "la justice sociale" en s'engageant à "relever le défi du Brexit", un divorce que les dirigeants européens la pressent de mettre en oeuvre rapidement. Le Brexit constitue une mission titanesque pour le nouvel exécutif, qui devra rapidement répondre aux exigences de ses voisins européens, tout en tenant la barre d'un pays profondément divisé et exposé aux turbulences économiques.

"Plus tôt la Première ministre Mme May engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation", a souligné le président français François Hollande.

Un ministère dédié au Brexit

La 54e chef du gouvernement britannique, première femme à ce poste depuis Margaret Thatcher, est une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire.

Signe du travail à accomplir, Theresa May a créé un ministère spécialement dédié au Brexit, mais c'est surtout la désignation aux Affaires étrangères de Boris Johnson - connu pour ses impairs diplomatiques - qui a retenu l'attention.

Le choix de Mme May de lui confier ce poste est, selon le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault, "révélateur de la crise politique britannique". "Dans la campagne, il a beaucoup menti aux Britanniques", a-t-il dit. Maintenant, a-t-il poursuivi, il faut "se mettre dans les conditions les meilleures pour que la sortie de l'Union européenne par la Grande-Bretagne se fasse dans les bonnes conditions". Réagissant à ces propos, Boris Johnson a répondu que M. Ayrault lui avait "envoyé une lettre charmante (...) en me disant qu'il était impatient de travailler avec moi".

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