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Le président islandais propose au Royaume-Uni de rejoindre une alliance nord-Atlantique

Olafur Ragnar Grimsson, le président islandais.[MARTIN BUREAU / AFP]

Cinq jours après le vote des britanniques pour le Brexit, Olafur Ragnar Grimsson, le président de la république d’Islande, a proposé au Royaume-Uni de rejoindre son pays pour fonder une nouvelle union commerciale «des pays de l’Atlantique nord».

Cette union formerait en réalité un vaste triangle au nord ouest de l’Europe. Elle fédererait l’Islande, la Norvège, le Groenland, les îles Féroé et le Royaume-Uni. Autant de territoires souverains qui ne sont pas ou bientôt plus membres de l’Union européenne, mais qui sont signataires du traité de l’Espace économique européen (EEE). Cette union économique ratifiée par 31 pays européens, les 28 de l’UE plus l’Islande, la Norvège et le Lichtenstein, autorise la libre-circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes.

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Dans l’Iceland Monitor, Olafur Ragnar Grimsson estime que si le souhait de la Grande-Bretagne de quitter l'UE présentait une «sombre» perspective pour Bruxelles, ce choix historique offrait des perspectives très positives pour l’Islande avec la création d’une «zone clé dans le Nord». L'Islande et la Norvège prendraient effectivement plus de poids avec cet allié dans le cadre des négociations avec l’Union européenne.

Mais il est peu probable que cette union voit le jour. D’une part parce que l'adhésion à l'EEE suppose le consentement unanime des 27 Etats membres, du Parlement européen, et des quatre Etats de l'Association européenne de libre-échange (Norvège, Islande, Liechtenstein et Suisse). Pas sur que les partenaires de l’UE du Royaume-Uni lui fassent cette fleur dans le contexte actuel.

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D'autre part, parce que l’adhésion à l'EEE implique la libre circulation des personnes de toute façon, ce que reprochaient précisément les partisans du Brexit, comme Boris Johnson. En somme, répondre à l'appel des islandais reviendrait pour les Britanniques à perdre tous les «avantages» de l’Union européenne, à commencer par ses fonds structurels et la PAC, mais à conserver ces «désavantages» dénoncés pendant la campagne.

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