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Brexit : l’anglais va-t-il rester la langue de l’Union Européenne ?

Le premier ministre anglais David Cameron (à gauche) en compagnie du président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker.[THIERRY CHARLIER / AFP]

L’une des conséquences du Brexit pourrait concerner la langue la plus utilisée de l’Union Européenne : l’anglais pourrait ne plus avoir la légitimité nécessaire.

L’anglais est l’une des vingt-quatre langues officielles de l’Union Européenne, elle est surtout la langue la plus utilisées par les instances, les officiels et les parlementaires européens. Pourtant, depuis le Brexit, des voix s’élèvent pour que ce statut change. 

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Dès le lendemain du référendum, certaines personnalités politiques s’attaquaient au statut de la langue anglaise, réclamant sa remise en question. C’est notamment le cas du maire FN de Béziers, Robert Ménard, ou du président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélanchon.

La Commission Européenne discute

Ces réactions ne sont pas étonnantes, et étaient même attendues. En revanche, le fait que le statut de la langue anglaise soit discuté au sein même de la Commission Européenne l’est nettement plus. C’est pourtant bien ce qui se serait passé selon le Wall Street Journal, qui cite un représentant de la Commission : «nous allons utiliser davantage l’allemand et le français».

Le commissaire européen à l’économie numérique, Günther Oettinger, cité par BFMTV assure pour sa part que «l’anglais est la langue mondiale que nous acceptons tous», rappelant que l’Irlande anglophone sera toujours partie intégrante de l’Union Européenne. 

Le Royaume-Uni, seul à avoir déclaré l'anglais comme langue officielle

Pourtant, les choses pourraient être plus compliquées que prévu. Danuta Huebner, la présidente de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, citée par Politico, explique ainsi que le Royaume-Uni est le seul à avoir déclaré l’anglais comme langue officielle. Ainsi, l’Irlande aurait déclaré le gaélique, et Malte, pourtant anglophone, le maltais. En d’autres termes, un retrait du Royaume-Uni pourrait signifier un retrait de l’anglais de la liste des langues officielles de l’Union. Et donc la perte son statut de langue la plus utilisée à la Commission et au Parlement Européen.

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