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Pédophilie : François annonce que les évêques pourront être révoqués pour "négligence"

Le pape François à Rome le 2 juin 2016 [HO / OSSERVATORE ROMANO/AFP/Archives] Le pape François à Rome le 2 juin 2016 [HO / OSSERVATORE ROMANO/AFP/Archives]

Les évêques qui se rendront coupables de "négligence dans l'exercice de leur fonction" vis-à-vis de cas "d'abus sexuels commis sur des mineurs", pourront être révoqués, selon un nouveau décret émis samedi 4 juin par le pape, et incorporé au droit canon.

Celui-ci prévoit déjà la révocation pour "causes graves", précise le pape. "Avec la présente, j'entends préciser que parmi ces dites +causes graves"+, est (désormais, ndlr) comprise la négligence des évêques dans l'exercice de leur fonction, en particulier vis-à-vis des cas d'abus sexuels commis sur des mineurs et des adultes vulnérables", écrit Jorge Bergoglio.

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Création d'un collège de juristes

François annonce également la création d'un collège de juristes chargé de l'assister avant de prononcer la révocation d'un évêque, précise un communiqué du porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Dans cette lettre apostolique, sous forme de "motu proprio", et intitulée "Comme une mère aimante", le pape rappelle que l'Eglise "aime tous ses fils, mais soigne et protège avec une affection toute particulière les plus faibles et les sans défense".

C'est pourquoi, ajoute le pape, ses pasteurs, et notamment ses évêques, doivent "faire preuve d'une particulière diligence dans la protection des plus faibles parmi les personnes qui lui sont confiées". Le pape a maintes fois appelé à punir avec sévérité ceux qui se rendent coupables d'abus sexuels contre les mineurs et à faire preuve de tolérance zéro à l'égard de cette "tragédie".

Il a ainsi estimé à plusieurs reprises que les évêques ayant protégé des pédophiles devaient démissionner. Il a d'ailleurs créé au Vatican une instance judiciaire pour les juger. Depuis 2001, le Vatican a donné des consignes fermes aux Eglises nationales du monde entier, comme la collaboration automatique avec la justice et la suspension du prêtre accusé, mais les associations de victimes estiment que la conspiration du silence reste tolérée au plus haut niveau. 

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