En direct
A suivre

Obama admet que certaines critiques contre les frappes de drones sont "légitimes"

Le président des Etats-Unis Barack Obama lors d'une conférence à l'issue du sommet sur le nucléaire, à Washington le 1er avril [SAUL LOEB / AFP] Le président des Etats-Unis Barack Obama lors d'une conférence à l'issue du sommet sur le nucléaire, à Washington le 1er avril [SAUL LOEB / AFP]

Le président Barack Obama a reconnu vendredi que certaines critiques contre les frappes de drones américaines avaient été "légitimes", mais estimé que son administration avait mis en place des "procédures rigoureuses" pour éviter les victimes innocentes.

"Nos procédures d'action sont plus rigoureuses qu'elles ne l'ont jamais été", et il y a une "constante évaluation" par l'administration de ces frappes, a-t-il déclaré dans une conférence de presse à la fin du sommet sur la "sûreté nucléaire" à Washington.

A lire aussi : Un Airbus évite de justesse un drone à Roissy

Usage intensif de drones contre Daesh et Al-Qaïda

Le président Obama s'est toujours montré réticent à engager les troupes américaines sur le terrain, mais a en revanche fait un usage abondant des frappes aériennes, en particulier avec des drones, contre les réseaux extrémistes liés à Al-Qaïda ou contre Daesh.

L'armée américaine a récemment mené des bombardements meurtriers contre des organisations liées à Al-Qaïda, tuant ce mois-ci dans des bombardements plus de 150 shebab en Somalie, et de 70 membres d'Al-Qaïda au Yémen.

Selon le président américain, les frappes américaines au Yémen, en Somalie ou en Libye visent aujourd'hui la plupart du temps des "cibles de haute valeur", des individus qui ont de hautes responsabilités dans les réseaux extrémistes. Les données des services de renseignement sont "vérifiées, re-vérifiées, et re-re-vérifiées" avant de passer à l'action, a-t-il affirmé.

Un arsenal de plus de 7.000 drones

Les camps d'entrainement qui ont été frappés dans des bombardements meurtriers l'ont été "après de longue période d'observation", a-t-il dit. "Nous avons toujours fait très attention à ne pas faire des frappes" quand des "femmes ou des enfants" sont présents, ou dans des zones résidentielles, a-t-il dit.

A lire aussi : Des drones survolent la base des sous-marins militaires français

Le Pentagone a annoncé vendredi avoir tenté d'éliminer par drone un chef shebab en Somalie, sans confirmer avec certitude le succès de celle-ci. Selon la Fondation New America, un centre d'études de Washington qui suit les frappes de drones américaines, les Etats-Unis disposent aujourd'hui de plus de 7.000 drones, dont 200 sont armés et ont tué "des milliers de personnes".

La réflexion américaine sur la légitimité des frappes de drones progresse d'autant plus rapidement que la technologie est aujourd'hui de plus en plus partagée. Selon la Fondation New America, 19 pays ont aujourd'hui des drones armés ou sont en train de s'en doter.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités