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Les migrants dans une impasse à la frontière gréco-macédonienne

Plus de 8 000 personnes campent actuellement dans le nord de la Grèce, espérant franchir la frontière avec la Macédoine. [SAKIS MITROLIDIS / AFP]

C’est l'une des portes d’entrée vers l’Europe. Plus de 8 000 migrants, essentiellement des Syriens et des Irakiens, étaient toujours massés ce mardi dans le nord de la Grèce, à la frontière avec la Macédoine.

Une situation jugée comme «préoccupante» par la Commission européenne. Les forces de l’ordre macédoniennes ont même été contraintes de tirer des gaz lacrymogènes lundi, pour repousser plusieurs centaines de personnes qui tentaient de forcer les barbelés au poste frontière d’Idomeni. «Le plus simple pour la Macédoine serait de laisser passer tous les migrants», soulignait mardi le ministre des Affaires étrangères du pays, Nikola Poposki. Mais cette résignation ne permettrait pas d’enregistrer tous les candidats à l’asile, comme le souhaite l’UE. Ce qui a conduit le ministre à affirmer : «Actuellement le plus grand problème est que le système semble ne pas fonctionner.»

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Placé sur la route des migrants arrivant depuis les îles grecques et la Turquie, ce petit pays ne laisse désormais plus entrer que 300 personnes par jour. A l’instar d’autres pays européens, le gouvernement macédonien a décidé la semaine dernière d’imposer des quotas d’entrée. Une initiative qui a provoqué l’inquiétude de son voisin grec. Athènes estime en effet que 50 000 à 70 000 migrants vont rester bloqués dans le pays en mars, contre 22 000 aujourd’hui.

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) indiquait mardi que plus de 131 000 migrants étaient arrivés en Europe par la Méditerranée depuis janvier, soit plus que durant tout le premier semestre 2015.

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