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Une jeune kamikaze de Boko Haram renonce à se faire exploser dans un camp de réfugiés

Des réfugiés dans le camp de Dikwa, au Nigeria. [STRINGER / AFP]

Une adolescente envoyée par Boko Haram pour se faire sauter dans un camp de réfugiés au Nigéria, mardi, a renoncé au dernier moment, enlevant sa ceinture d'explosifs et parvenant à fuir. 

Malheureusement, les deux hommes qui l'accompagnaient ont poursuivi leur mission suicide, tuant 58 personnes dans le camp de Dikwa, dans le nord-est du Nigeria. La jeune fille a été retrouvée quelques instants plus tard par les forces de sécurité, terrorisée et profondément choquée. "Elle a dit qu'elle avait eu peur parce qu'elle savait qu'elle allait tuer des gens. Elle a également confié qu'elle était terrorisée à l'idée d'aller à l'encontre des instructions que lui avait donné les hommes qui l'ont envoyé se faire exploser", ont rapporté les forces de l'ordre. La jeune fille a aussi déclaré qu'elle craignait de tuer son père, parce qu'elle savait qu'il se trouvait dans le camp. 

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Elle a également affirmé qu'elle avait tenté de dissuader les deux hommes qui l'accompagnaient d'aller au bout de leur mission, sans succès. Ce récit a été confirmé plus tard par la découverte de la ceinture d'explosifs intacte sur place. Interrogée par la police, elle aurait fourni de précieuses informations, qui pourraient permettre d'améliorer la sécurité de ce camp dans lequel la plupart des gens ont justement fui les exactions de Boko Haram

Selon un porte-parole du gouvernement, la jeune fille aurait été retenue durant des mois par le groupe terroriste, comme des milliers d'autres. Les autorités nigérianes ont confié être particulièrement inquiètes de l'utilisation croissante de ces prisonnières comme kamikazes. Un mode opératoire d'autant plus barbare que Boko Haram commande désormais les dispositifs explosifs à distance, afin d'éviter que les jeunes filles ne renoncent à les enclencher. 

Boko Haram a tué plus de 20.000 personnes et forcé plus de 2,5 millions d'autres à l'exil depuis le début de son insurrection, il y a six ans. 

 

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