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Un attentat de Daesh contre une mosquée chiite fait 70 morts en Syrie

Plusieurs voitures ont pris feu, dans le quartier de Sayeda Zeinab, à la suite de l'explosion. Plusieurs voitures ont pris feu, dans le quartier de Sayeda Zeinab, à la suite de l'explosion.[LOUAI BESHARA / AFP]

Le sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab, au sud de Damas, en Syrie, a été ce dimanche 31 janvier, la cible d’un triple ­attentat revendiqué par Daesh, faisant au moins 70 morts et 110 blessés.

En fin de matinée, une voiture piégée a explosé devant un arrêt de bus à proximité du site. Deux kamikazes ont ensuite déclenché leur ceinture d’explosifs, au moment où des témoins se rassemblaient sur le lieu du drame. Plusieurs véhicules ont pris feu et un cratère s'est ouvert dans la chaussée. "Deux soldats du califat ont mené des opérations suicides dans un repaire d'infidèles dans la zone de Sayeda Zeinab", a revendiqué Daesh quelques heures plus tard dans un communiqué.

Située au sud-est de Damas, cette mosquée abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mahomet. De nombreux pèlerins venant d’Iran, d’Irak, du Liban et du Golfe s’y rendent quotidiennement. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme plusieurs victimes seraient d'ailleurs des fidèles étrangers.

Il y a un an, Sayeda Zeinab avait déjà été frappée par deux attentats, dont l’un avait été revendiqué par le Front al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaeda. Il avait causé la mort de neuf chiite libanais, ce qui avait amené le Hezbollah à se déployer dans la région. D'une manière générale, les chiites sont régulièrement pris pour cibles par les jihadistes sunnites, qui les considèrent comme des hérétiques. 

A lire aussi : Daesh revendique un attentat contre une mosquée chiite en Arabie Saoudite

Cette nouvelle attaque est ­intervenue au moment où s’ouvraient à Genève des négociations entre des envoyés du régime de Bachar al-Assad et des représentants de l’opposition ­syrienne. Des pourparlers qui s’annonçaient tendus, alors que les opposants à Damas avaient maintenu, jusqu’à la dernière minute, l’incertitude quant à leur participation. Ils exigent notamment la levée des sièges et l'arrêt des attaques contre les civils. 

 

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