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Attaque de Ouagadougou : trois assaillants "encore recherchés"

Au total, le Burkina a été la cible de trois attaques "distinctes mais certainement coordonnées". [ISSOUF SANOGO / AFP]

L'assaut jihadiste qui a fait 30 morts vendredi au Burkina Faso a été mené par "six" personnes au total, dont trois ont été tuées, tandis que trois sont "encore recherchées", a affirmé mardi Manuel Valls devant les députés.

Lors de l'attaque vendredi soir dans la capitale Ouagadougou, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), "six individus ont ouvert le feu sur le café Cappuccino (...) avant de se réfugier dans l'hôtel Splendid", a relaté le chef du gouvernement à l'Assemblée. "Des six agresseurs, trois ont été tués et trois sont encore recherchés", a ajouté Manuel Valls. Ce dernier point n'avait pas encore été rendu public par les autorités du Burkina Faso.

"Je veux exprimer à mon tour ma solidarité avec le Burkina Faso, attaqué, les morts de ce pays et toutes les victimes de ces attentats terroristes", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée, qui, en début de séance, avait observé une minute de silence en hommage aux victimes. Il a en particulier salué les victimes françaises, Arnaud Cazier, Eddie Touati et Leïla Alaoui, ainsi qu'Antonio Basto, un Portugais vivant depuis longtemps en France.

Trois attaques coordonnées

Manuel Valls a rappelé qu'au total trois attaques, "distinctes mais certainement coordonnées", s'étaient produites vendredi dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest, avec l'attaque de l'escorte d'un préfet dans le nord du pays (deux morts et deux blessés) et l'enlèvement d'un couple d'Australiens "installé dans le pays depuis plus de 40 ans".

Le Premier ministre a rendu hommage aux autorités du Burkina "pour leur réactivité et leur sang-froid". "La jeune démocratie du Burkina Faso a besoin de notre soutien et de notre aide et le président de la République a proposé l'assistance de la France notamment pour le bon déroulement de l'enquête", a-t-il souligné.

Manuel Valls, interrogé par le député socialiste et président du groupe d'amitié parlementaire France-Burkina Faso, François Loncle, a souligné que les démocraties africaines étaient les premières visées par les attentats jihadistes. "L'Afrique est la cible des actes terroristes, la cible de ces groupes terroristes. Et notamment des pays comme le Burkina Faso, le Mali ou la Tunisie, qui représentent la démocratie, l'apaisement", a-t-il dit. "Et plus que jamais nous devons être aux côtés des Africains, de nos amis africains, qui comme nous vivent ce qu'est le terrorisme, qui comme nous combattent le terrorisme et la barbarie au nom de nos valeurs", a-t-il poursuivi.

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