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Ouagadougou : les opérations des forces de sécurité sont terminées

L'attaque de l'hotel Splendid de Ouagadougou a été revendiqué par AQMI (Al Qaida au Maghreb Islamique). [AHMED OUOBA / AFP]

Les opérations des forces de sécurité burkinabè contre les auteurs des attaques jihadistes à Ouagadougou sont terminées, a affirmé samedi en fin de matinée à l'AFP une source des services de sécurité sous couvert d'anonymat.

Les forces burkinabè poursuivaient des opérations de ratissage aux alentours de l'hôtel Splendid et du restaurant Cappuccino et des établissements voisins, où les affrontements avec les jihadistes ont duré toute la nuit et jusqu'aux premières heures de la matinée, faisant au moins 23 morts de 18 nationalités, toujours selon cette source. Aucun bilan officiel n'a toutefois été donné mais deux ministres ont confirmé qu'il y avait "des morts" sans pouvoir donner de chiffre exact.

Un peu plus tôt, 126 personnes, dont 33 blessés, ont été libérées de l'hotel Splendid, attaqué par des jihadistes la veille au soir. "126 personnes, dont au moins 33 blessées, ont été libérées. Trois jihadistes, un Arabe et deux Négro-africains, ont été tués", avait affirmé le ministre burkinabè de l'Intérieur Simon Compaoré. L'attaque du Splendid a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). 

Les tirs ont commencé vers 19h45 vendredi. Une dizaine de voiture étaient alors en flammes devant cet hôtel de 147 chambres situé sur la principale avenue du centre de la capitale. Cet établissement est fréquemment utilisé par des Occidentaux et par du personnel des agences onusiennes. Trois ou quatre tireurs enturbannés s'étaient retranchés dans le bâtiment. 

Une attaque avait également visé le café-restaurant Cappuccino situé sur la même artère que l'hôtel Splendid. Samedi matin on apprenait qu'un second hotel, l'hotel Ybi, situé à proximité immédiate du Cappuccino, avait également été attaqué. L'armée burkinabé avait annoncé vendredi qu'une toute première attaque dans le nord à la frontière avec le Mali avait fait deux morts dans l'après-midi. La France dispose de forces spéciales stationnées à Ouagadougou.

 

Condamnation de François Hollande

François Hollande a dénoncé "l'odieuse et lâche attaque qui frappe Ouagadougou", où un commando jihadiste a lancé vendredi une attaque sanglante sur un restaurant et un hôtel faisant au moins une vingtaine de morts, affirme l'Elysée dans un communiqué samedi.

"Les forces françaises apportent leur soutien aux forces Burkinabé", ajoute l'Elysée, soulignant également que "le président de la République fait part de son total soutien au président Kaboré".

Cette attaque survient un peu moins de deux mois après celles de l'hôtel Radisson Blu à Bamako. Le 20 novembre, une attaque jihadiste avait fait 20 morts dont 14 étrangers dans la capitale malienne. Après cet évènement, les services consulaires français au Burkina avaient étendu la "zone rouge" déconseillée aux voyageurs à une large partie du Burkina sans y faire figurer Ouagadougou.

 

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