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COP21 : les dirigeants s'engagent

Plus de 150 chef d'Etat et de gouvernements se sont retrouvés à la COP21. [JACKY NAEGELEN / POOL / AFP]

Les chefs d’Etat et de gouvernements réunis à Paris pour l’ouverture de la COP21 ont fait des promesses encourageantes pour la planète.

Mexique, Russie, Nigeria, îles Kiribati... Malgré les craintes liées au terrorisme, ils étaient tous là. Plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernements se sont retrouvés ce lundi à Paris pour l’ouverture de la COP21, qui se tient jusqu’au 11 décembre prochain. Leur objectif commun : limiter la hausse des températures à 2 °C d’ici à 2100 par rapport à l’ère pré-industrielle.

Mais en inaugurant la conférence, qu’il a élevé au rang de «grande cause nationale pour l’année 2015», le président français François Hollande a prévenu ses homologues que «les bons sentiments, les déclarations d’intention ne suffir[aient] pas». Il a appelé à un accord « universel et contraignant» à l’issue des négociations.

Trois minutes pour déclarer leurs intentions

Afin d’y parvenir, les dirigeants se sont succédé à la tribune pour livrer leurs déclarations d’intentions, en trois minutes chrono (un timing loin d’être respecté par certains). A la tête du premier pollueur mondial, le président chinois Xi Jinping a rappelé son objectif d’un pic d’émissions de gaz à effet de serre en 2030, et d’une «part des énergies renouvelables à quelque 20 % du mix énergétique». Il a également promis que l’écologie jouerait «un rôle essentiel» dans le 13e plan quinquennal du pays, qui débutera en 2016. Barack Obama, de son côté, a garanti une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % d’ici à dix ans par rapport à 2005.

D’autres dirigeants ont souhaité mettre la lumière sur certains aspects moins connus de la lutte contre le réchauffement climatique. Vladimir Poutine a ainsi mis l’accent sur les nanotechnologies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Brésilienne Dilma Rousseff a, quant à elle, annoncé des mesures de reboisement. Enfin, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé au «déblocage de 100 milliards de dollars annuellement» pour aider les pays vulnérables contre le changement climatique.

Premiers désaccords ?

Cette inauguration a toutefois mis en lumière les différences de points de vue présents parmi les dirigeants, et les difficultés auxquelles vont devoir faire face les négociateurs pour arriver à un accord. La fracture principale est celle séparant les pays industrialisés à ceux encore en développement. Ces derniers ne souhaitent pas que les engagements aillent à l’encontre de leur croissance.

Le président chinois, fer de lance du «groupe des 77», qui rassemble les pays en développement, a ainsi appelé les pays riches à «apporter un appui financier accru» aux pays du Sud, c’est-à-dire au-delà des 100 milliards prévus jusqu’en 2020. Sans concession sur ce sujet, la coopération de la Chine pourrait être réduite à peau de chagrin. Un scénario rappelant l’échec de la COP15 de Copenhague, en décembre 2009, que craignent tous les dirigeants. 

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