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Bruxelles restera ville morte ce lundi

Un soldat belge sur la Grand Place de Bruxelles, le 22 novembre 2015 [JOHN THYS / AFP] La décision a été prise de "diminuer les grands événements, de maintenir la fermeture du métro. Les écoles seront fermées" lundi à Bruxelles. [JOHN THYS / AFP]

La région de Bruxelles sera encore à l'arrêt lundi, en raison des menaces d'attentats qui planent sur la capitale belge, a annoncé le Premier ministre, Charles Michel. 

A 300 kilomètres de la capitale française, la même angoisse sévit à Bruxelles, qui s’apprête à vivre ce lundi une troisième journée en alerte maximale. Les autorités craignent des attentats «imminents avec armes et explosifs, tel que déroulé à Paris», selon le Premier ministre belge, Charles Michel. Plusieurs suspects restent en effet recherchés – dont l’un pouvant porter une bombe –, susceptibles de frapper simultanément des endroits très fréquentés.

Face à la menace, l’agglomération bruxelloise, dont fait partie la sulfureuse Molenbeek, est depuis samedi en état de siège : un millier de soldats, accompagnés de véhicules blindés, ont pris place dans les rues d’une métropole transformée en ville fantôme. Les stations de métro, fermées ce weekend, le seront encore lundi, comme en a décidé dimanche soir le Conseil national de sécurité. Les musées, les salles de spectacles et de nombreux magasins devraient également rester portes closes, et les écoliers resteront chez eux, car les établissements scolaires n’ouvriront pas. Du jamais-vu pour la capitale belge.  

Les cafés du centre-ville déserts

Dans ce climat guerrier, les habitants de Bruxelles commençaient dès ce dimanche à trouver le temps long. Le cœur touristique de Bruxelles a en effet subi un véritable «coup de froid» depuis le déploiement militaire des derniers jours, comme l’ont rapporté des professionnels de la restauration. Le bourgmestre, Yvan Mayeur, avait recommandé samedi un couvre-feu dans les bars à partir de 18h, et hier, les clients étaient pratiquement invisibles dans les brasseries d’habitude si animées du centre-ville. Certains gérants de cafés ont cependant bravé le danger ce week-end, en accueillant leurs convives tout en laissant leur rideau baissé. Preuve de la peur ambiante, les craintes sont nombreuses concernant le marché de Noël bruxellois, qui doit ouvrir vendredi prochain, mais risque fort d’être annulé. 

Souhaitant revenir «à la normale» le plus rapidemment possible, le gouvernement fera un nouveau point à la mi-journée, en vue d’un possible assouplissement des mesures de sécurité.

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