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Qui est derrière l'attaque de l'hôtel à Bamako ?

Les forces de l'ordre maliennes entourent l'hôtel où a lieu la prise d'otages.[HABIBOU KOUYATE / AFP]

Les groupes terroristes Al-Mourabitoune et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont revendiqué l'attaque de l'hôtel Radisson de Bamako au Mali qui aurait fait 18 morts vendredi 20 novembre. Cette revendication n'a toutefois pas encore été confirmée par les autorités.

AQMI est la plus ancienne organisation terroriste de la région. Si le groupe a pour habitude de frapper dans la région du Sahel (nord du Mali, sud de l'Algérie, Niger), il a aussi les moyens de mettre en place ce type d'opération. D'autant plus s'il s'est associé à Al-Mourabitoune, groupe islamiste apparu en 2013 de la fusion des Signataires par le sang, de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar - un ex chef d'AQMI - et une partie du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), très actif au Mali.

Al-Mourabitoune a notamment revendiqué l'attentat qui a fait cinq morts le 7 mars dernier dans une boîte de nuit à Bamako. Le groupe a été dirigé par Mokhtar Belmokhtar, dont on a présumé la mort au mois de juin suite à une frappe française ciblée en Libye. Sa mort n'a toutefois jamais été confirmée.

Ansar Dine et Boko Haram aussi présents dans la région

D'autres groupes terroristes qui sévissent en Afrique peuvent également être responsables de cette prise d'otages.

Ansar Dine est un groupe armé salafiste jihadiste fondé en 2012 et dirigé par Iyad Ag Ghali, un ancien chef de la rébellion touareg, également ancien bassiste d’un groupe de rock dans sa jeunesse. Le mouvement affirme combattre pour instaurer la charia dans l’ensemble du Mali. «Notre objectif est de convaincre de gré ou de force les autres à appliquer la charia. Nous ne voulons pas une république indépendante à part, mais une république islamique», annonce Iyad Ag Ghali dans un communiqué en mars 2012.

Il y a quelques jours, Iyad Ag Ghali appelait ses troupes, dont le nombre est très difficile à chiffrer, à poursuivre la lutte contre la France dans un enregistrement sonore authentifié. Cette prise d’otages est, peut-être, le premier écho de cette requête.

Les assaillants auraient l'accent nigerian

D’autres pistes ne sont pas à négliger. Des otages libérés ont ainsi expliqué que les assaillants parleraient anglais avec un accent nigerian, ce qui pourrait les rapprocher du groupe terroriste Boko Haram, qui sévit principalement dans ce pays. 

Boko Haram multiplie les exactions au Nigeria depuis plusieurs années. Le groupe terroriste est notamment à l'origine de l'enlèvement de 276 lycéennes qu'il avait converties à l'islam de force en 2014. Boko Haram a été fondé en 2002 et a prêté allégeance à Al Qaida au Maghreb islamique puis à Daesh en mars 2015.

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