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Suède : un homme activement recherché pour «préparation d'acte terroriste»

Selon le chef des services de renseignement intérieur et du contreterrorisme suédois, aucun élément ne permet pour l'heure d'établir un lien avec les attentats de Paris. [FREDRIK SANDBERG / TT NEWS AGENCY / AFP]

Un homme soupçonné d'avoir préparé un attentat en Suède était recherché mercredi par toutes les polices du pays, où le niveau d'alerte antiterroriste a été relevé, ont annoncé les services de sécurité.

La Norvège et le Danemark, théâtre en février d'attaques meurtrières commises par un Danois d'origine palestinienne, ont également relevé leur niveau d'alerte face à la menace terroriste.

L'homme traqué en Suède, dont l'identité n'a pas été révélée, fait l'objet d'un «mandat d'arrêt dans le cadre d'une enquête pour préparation d'acte terroriste», a indiqué le chef des services de renseignement intérieur et du contreterrorisme (Säpo), Anders Thornberg. «Il est activement recherché», a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Stockholm. Il s'est refusé à confirmer des informations de presse selon lesquelles il s'agit d'un Irakien formé au combat en Syrie.

Pas de lien avec les attentats de Paris

Les recherches se concentrent sur le territoire suédois et aucun élément de l'enquête ne permet pour l'heure d'établir un lien avec les attentats du 13 novembre à Paris, selon la Säpo. La Suède a relevé mercredi son niveau de menace terroriste à «élevé», le deuxième le plus haut sur une échelle de cinq, invoquant des «renseignements concrets». «Les attentats à Paris le 13 novembre démontrent probablement des capacités accrues» pour Daesh «de perpétrer des attentats relativement complexes en Europe.

Certains individus pourraient éventuellement s'en inspirer», craint la Säpo. De fait le groupe terroriste «considère la Suède comme une cible légitime», a souligné le directeur du Centre d'évaluation national de la menace terroriste (NTC), Mats Sandberg, lors de cette conférence de presse.

La Norvège et le Danemark en alerte

Au Danemark, le «niveau d'alerte interne» a été fixé à «préparation considérablement élevée», soit le deuxième le plus haut sur une échelle de cinq, «à la suite des attaques terroristes à Paris», a indiqué la police dans un communiqué. En février, Omar El-Hussein, 22 ans, avait tué à Copenhague un réalisateur en marge d'un débat sur la liberté d'expression puis un juif qui montait la garde devant la synagogue de la capitale. Mercredi, l'un des deux terminaux de l'aéroport de Copenhague a été brièvement évacué à la mi-journée après que deux hommes eurent été entendus en train de discuter de la présence d'une bombe dans leurs bagages. Placés en garde à vue, «ils ont dit qu'ils plaisantaient», a rapporté à l'AFP un porte-parole de la police, Steen Hansen.

En Norvège, le service de renseignement intérieur (PST) a indiqué mercredi que le niveau d'alerte des forces de sécurité avait déjà été relevé lundi dans le sillage des attentats de Paris. Interrogée mercredi par l'AFP, Mona Sahlin, coordinatrice pour la protection de la démocratie contre la violence extrémiste en Suède, a estimé qu'il fallait «faire plus en termes de répression, nos lois ne sont pas à la hauteur». «Une partie de la société suédoise ne prend pas le jihadisme comme un problème pour le pays», selon Mona Sahlin qui déplore une certaine «naïveté». Le gouvernement doit présenter avant Noël un projet de loi de sécurité qui va, entre autres, alourdir les peines pour voyage à l'étranger dans le cadre d'une entreprise terroriste ou utilisation de passeport falsifié, a annoncé le ministre de l'Intérieur Anders Ygeman.

La Suède a jusqu'ici été épargnée par le terrorisme islamiste, à l'exception d'une attaque-suicide à la bombe sur un marché de Stockholm en décembre 2010, lancée par un Suédo-Irakien qui avait trouvé la mort et seulement blessé légèrement des passants.

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