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L'attentat suicide d'Ankara a été commandité par Daesh

Des membres de la police scientifique recueillent des indices après un attentat suicide devant la gare d'Ankara, le 10 octobre 2015 en Turquie [Adem Altan / AFP] Des membres de la police scientifique recueillent des indices après un attentat suicide devant la gare d'Ankara, le 10 octobre 2015 en Turquie [Adem Altan / AFP]

L'attentat suicide qui a fait 102 morts et plus de 500 blessés le 10 octobre lors d'une marche pour la paix devant la gare d'Ankara a été commandité par Daesh, a confirmé le procureur chargé de l'enquête.

"Il a été déterminé que ce groupe (à l'origine de l'attaque) a planifié des attentats en Turquie après avoir reçu des instructions directes de l'organisation terroriste Daesh en Syrie", a indiqué le bureau du procureur d'Ankara dans une déclaration publiée sur son site internet.

Peu de temps après l'attentat, le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu avait présenté l'organisation jihadiste comme le "suspect numéro 1" de l'attaque d'Ankara, sans toutefois exclure formellement la responsabilité des rebelles kurdes ou de l'extrême gauche. Le groupe jihadiste avait pour intention de "repousser les élections législatives du 1er novembre en généralisant les attaques", a ajouté le procureur.

Attentat le plus meurtrier de l'histoire turque

Le 10 octobre, deux kamikazes se sont fait exploser au milieu d'une foule de militants de gauche et de la cause kurde venus manifester contre la reprise des affrontements entre les forces de sécurité turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Quatre suspects liés à une cellule jihadiste turque ont été inculpés et écroués la semaine dernière. Selon le procureur d'Ankara, l'un des deux kamikazes a été formellement identifié comme Yunus Emre Alagöz, frère de l'auteur présumé d'un précédent attentat attribué aux jihadistes qui a fait 34 morts en juillet à Suruç (sud).

Depuis cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire turque, l'opposition turque accuse le gouvernement d'avoir fermé les yeux sur les activités des militants jihadistes en Turquie.

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