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"Dépassée" par le flux de migrants, la Slovénie fait appel à l'armée

Des policiers face aux migrants qui affluent le 19 octobre 2015 à Trnovec à la frontière de la Slovénie et de la Croatie [STR / AFP] Des policiers face aux migrants qui affluent le 19 octobre 2015 à Trnovec à la frontière de la Slovénie et de la Croatie [STR / AFP]

La Slovénie s'est dite mardi matin "dépassée" par le flux de migrants arrivant à sa frontière avec la Croatie depuis samedi, et a annoncé vouloir faire appel à l'armée pour gérer la situation.

"Le flux de migrants ces trois derniers jours dépasse toutes nos capacités", a indiqué le gouvernement dans un communiqué à la suite d'une réunion d'urgence dans la nuit. Une loi va être présentée au Parlement pour étendre de façon exceptionnelle les pouvoirs d'intervention de l'armée, actuellement limités à une assistance logistique.

La Slovénie, un petit pays de deux millions d'habitants, a indiqué que plus de 8 000 migrants étaient entrés sur son territoire pour la seule journée de lundi depuis la Croatie, traversant pour un grand nombre d'entre eux "la frontière verte" à travers la nature sans passer par les passages officiels.

Dans le même temps, seuls 2 000 ont pu continuer leur route lundi vers l'Autriche, selon Ljubljana, qui a accusé lundi ce pays de ne laisser entrer qu'un nombre limité de migrants, ce que Vienne a démenti. La police autrichienne a par ailleurs fait état mardi de 4 280 arrivées lundi depuis la Slovénie, soit plus de double du chiffre avancé par Ljubljana.

Face à cette situation, le gouvernement slovène a annoncé mardi vouloir présenter au Parlement un amendement à sa loi de Défense, afin d'étendre les compétences de l'armée à titre exceptionnel. "Cet amendement permettra de confier aux soldats des tâches supplémentaires, dans des circonstances très particulières et avec l'accord du Parlement", précise le communiqué. L'amendement à la loi de Défense sera présenté au Parlement dès ce mardi, selon la radio nationale.

"Pas un état d'urgence"

Le Premier ministre centriste, Miro Cerar, assure que "cela ne signifie pas un état d'urgence". La Slovénie se doit cependant de réagir alors que la Croatie "refuse de collaborer" pour gérer la crise migratoire, a-t-il dit à des journalistes.

"Il est illusoire d'attendre d'un pays de deux millions d'habitants qu'il puisse arrêter, gérer et résoudre ce que des pays beaucoup plus grands n'ont pas réussi à faire", indique le communiqué gouvernemental.

Le flux de migrants s'est redirigés vers la Slovénie samedi, après que la Hongrie, principal pays de transit jusque là, a fermé sa frontière aux réfugiés dans la nuit.

 

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