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Le pétrole n’est pas la première ressource financière de Daesh

La moitié des revenus du groupe terroriste vient en réalité des confiscations de biens.[Marwan Ibrahim / AFP/Archives]

Des documents budgétaires de Daesh étudiés par le Centre pluridisciplinaire d’Herzliya, en Israël, sapent une idée reçue sur son financement. Loin de s’appuyer sur les revenus du pétrole, les ressources de l’Etat islamique proviennent essentiellement des confiscations et des taxes.

 

En définitive, le pétrole ne représenterait que 27% des recettes du groupe terroriste, bien loin des 3 à 4 millions de revenus quotidiens avancé jusque là par des spécialistes. En réalité, pour financer ses opérations militaires, Daesh s’appuie surtout les confiscations. Leur produit compte pour 45 % de ses revenus dans la province syrienne de Deir ez-Zor par exemple.

Cette zone que Daesh contrôle depuis 2014 est pourtant considérée comme l’une des plus riches en pétrole. Mais là-bas, la moitié des revenus du groupe terroriste vient des confiscations de biens détenus par des habitants qui ont soit fuit la région, enfreint des règles imposées par l’Etat islamique ou qui se livrent à un trafic illicite de d'alcool et de cigarettes.

 

Les ventes d'antiquités aussi

Les ventes d’antiquités, autre source de financement régulièrement citée par les experts, sont vraisemblablement incluses dans les taxes perçues. Dans des documents saisis par l'armée américaine début 2015, on apprenait ainsi que ces objets pouvaient être vendus moyennant une taxe de l’ordre de 20%.

L'étude du centre pluridisciplinaire d’Herzliya porte également sur les dépenses de Daesh. Un volet moins surprenant, puisque selon cette étude, l’essentiel de cette manne (43,6%) est consacré à payer les soldats, l’entretien des bases militaires (19,8%) et la police (10,4%). 

 

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