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Manuel Valls poursuit sa tournée au Moyen-Orient

[Bertrand Guay / AFP/Archives]

Après l’Egypte et la Jordanie, la prochaine étape sera l’Arabie Saoudite à partir de lundi soir. Un voyage économique et diplomatique.

 

Certaines destinations reviennent plus que d’autres dans l’agenda du gouvernement français. L’Egypte, la Jordanie et l’Arabie Saoudite ont toutes les trois déjà reçu cette année un membre de l’exécutif, que ce soit un ministre ou le président François Hollande lui-même. Au tour de Manuel Valls de se rendre dans la région pour une visite de quatre jours qui s’achève mardi.

Accompagné notamment des ministres de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le Premier ministre entend réaffirmer les liens spéciaux qui existent entre la France et ces trois pays. Des relations qui s’expriment aussi bien dans le domaine commercial que dans les relations diplomatiques.

 

Des acteurs commerciaux

Après les vingt-quatre Rafale commandés en février par l’Egypte, Manuel Valls a conclu samedi la vente à l’Egypte de deux navires militaires Mistral. Une transaction qui rapporterait autour de 950 millions d’euros, symbolisant l’importance des relations entre les deux pays. Et cela ne devrait pas s’arrêter là. L’extension du métro du Caire, ainsi que la livraison de satellites de communication pourraient être confiées à des entreprises françaises. Et les signatures devraient se poursuivre mardi, en Arabie Saoudite, où se tiendra le colloque économique franco-saoudien. Paris espère notamment faire aboutir plusieurs contrats militaires.

Ceux-ci concerneraient des navires de commandement de type Mistral ainsi que des appareils d’Airbus Helicopters. Le royaume pourrait également commander à Paris des équipements satellites et des réacteurs de type EPR conçus par Areva. Autant d’échanges commerciaux qui montrent l’importance qu’ont pris ces pays pour la France. Au contraire de la Russie, à qui François Hollande s’est refusé à vendre les Mistral, ils partagent la même vision sur certains conflits régionaux et représentent un appui de poids sur la scène internationale.

 

Des alliés dans la région

Manuel Valls n’en a pas fait mystère, cette tournée ne se limite pas à la sphère économique. Au Caire, il a rappelé que l’Egypte était un partenaire incontournable pour traiter «toutes les crises qui affectent la région : Syrie, processus de paix entre Israël et la Palestine, Libye, Yémen…» Avec la Jordanie et l’Arabie Saoudite, les deux pays ont un ennemi commun : Daesh. C’est d’ailleurs à Amman, qui accueille 650 000 réfugiés syriens (pour une population de 6,5 millions d’habitants), que l’armée française a déployé ses chasseurs-bombardiers opérant contre le groupe jihadiste en Syrie. Les trois pays sont donc des alliés directs sur le terrain. Comme Manuel Valls l’a rappelé pour l’Egypte, le monde a besoin qu’ils soient «stables et forts» afin d’éviter, comme c’est le cas par exemple en Libye, que Daesh continue son expansion

 

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